L'association des parents d'infirmes moteurs d'origine cérébrale (APIMC) de Sétif a tenu son assemblée générale, jeudi dernier. La présentation du bilan de l'association par le bureau responsable fait ressortir, pour l'année 2007, une activité intense axée sur la sensibilisation de la population aux risques de la pathologie, le suivi médicosocial des 696 IMC recensés dans la wilaya de Sétif (âgés entre 0 et 20 ans), ainsi que la guidance des parents des handicapés et l'aide sociale à des citoyens ignorants des lois et des droits. La prise en charge est assurée par une équipe pluridisciplinaire au centre de jour du jardin des sports ; le partenariat aux niveaux local, national et international permet à l'association d'avancer et de participer efficacement dans la prise en charge de cette frange marginalisée de la société. Ce n'est que grâce aux aides de particuliers et autres associations que l'APIMC peut subvenir aux besoins de ces 700 handicapés. Il faut signaler qu'aucune subvention n'a été versée dans les caisses de l'association depuis plus de 5 ans. La direction des affaires religieuses a aussi décidé que les handicapés n'ouvraient pas droit à la Zakat. Le plan d'action pour l'exercice 2008 prévoit la pérennité du programme de sensibilisation à l'IMC grâce à des journées d'étude et la formation médicale continue. La mise en place d'un dépistage précoce d'un plan de suivi médical au niveau de l'association, du CHU et des secteurs sanitaires, et la tenue du registre épidémiologique de l'IMC de la wilaya de Sétif, en collaboration avec les institutions compétentes, sont parmi les objectifs essentiels pour cette année. Le renforcement des capacités d'accueil et des activités du centre de jour par le recrutement de nouvelles compétences, ainsi que la construction et l'équipement du nouveau centre, qui n'est toujours qu'un projet et des promesses (en décembre 2006, le wali de Sétif avait promis de construire et d'équiper ce centre), en plus de l'élargissement des activités de l'association à la formation des membres des équipes du centre et la création d'une équipe mobile (dans un souci de proximité), en collaboration avec des ONG nationales et étrangères, sont aussi des priorités. Un espace d'accueil de loisirs et de socialisation pour les handicapés et leurs parents et l'élaboration de programmes de préparation à la formation professionnelle à distance participeront à faire sortir ces oubliés de leur isolement. L'acquisition d'équipements et de véhicules aideront l'APIMC dans sa tâche d'insertion scolaire de ces enfants que l'école publique rejette en toute inhumanité. Les parents d'enfants infirmes ont profité de cette réunion pour crier leur misère, et surtout dénoncer le mépris avec lequel sont traités leurs enfants de la part des institutions, notamment la CNAS, la DAS et l'école.