Pour crier leur détresse et dénoncer la fermeture du centre spécialisé, les parents des infirmes moteurs d'origine cérébrale (IMC), accompagnés de ces derniers, ont tenu hier un sit-in devant le siège de la direction de l'action sociale (DAS) de Batna. À l'appel de l'Association des parents d'infirmes moteurs d'origine cérébrale (APIMC), environ une centaine de personnes, brandissant des banderoles portant leurs revendications, se sont rassemblées, hier, pour passer leur message. Les protestataires ne s'expliquent pas la fermeture du centre alors que le projet est réceptionné depuis plus de deux ans. Des nombreuses promesses émanant du ministre de la Solidarité ainsi que des autorités locales ont fait patienter les concernés, durant tout ce temps, mais aujourd'hui la coupe est pleine. Dans une lettre adressée au ministre en février dernier, Larbi Chabani, président de l'association, écrivait au sujet du centre : « Celui-ci est toujours fermé et tristement vide, alors que les enfants restent livrés à leur sort malgré les très nombreuses promesses ». Le centre, érigé près de la cité 742 logements, sur initiative de l'ex-wali, Abdelkader Wali, avait donné une lueur d'espoir aux enfants et à leurs parents. Il était prévu que ces enfants y poursuivent leur scolarité pour l'année 2009/2010. Il a même été équipé et un nombre de postes budgétaires lui ont été dégagés pour en assurer l'encadrement et pallier au problème de scolarité de cette catégorie. En effet, la majorité des directeurs d'écoles n'acceptent pas ces enfants en dépit du fait qu'aucun texte ou instruction ministérielle ne prive les IMC du droit à une scolarité normale. Leurs parents se débrouillent seuls et se rabattent sur l'école des Cigognes, créée par l'association, qui, hélas, n'a plus les moyens d'en assumer la charge, risquant la fermeture. Reçu, hier, par Maâmeri Saâdi, DAS par intérim, le président de l'association a refusé d'entendre les mêmes promesses. Les parents des IMC exigent, en effet, du concret, faute de quoi, ils menacent de manifester chaque lundi et occuper, au besoin, la voie publique. Ils n'ont pas omis de rappeler aux responsables, le droit constitutionnel, pour leurs enfants, à l'éducation, et la promulgation urgente et impérative de nouveaux textes réglementaires pour l'amélioration des conditions de vie de cette frange de la société.