Le monde du travail célèbre, en ce dimanche 24 février 2008, le 52ème anniversaire de la naissance de l'UGTA et de la nationalisation des hydrocarbures. Une célébration qui intervient dans une conjoncture des plus difficiles, caractérisée par un pouvoir d'achat qui s'érode dangereusement. Localement, défis et pouvoir d'achat restent les maîtres mots de batailles déjà amorcées, pas toujours dans la sérénité, à la veille du congrès de wilaya annoncé pour la fin mars. Le secrétaire général de l'union de wilaya UGTA, Abdelhadi Mohamed, 47 ans, membre de la CEN, nous parle dans cet entretien de l'état des lieux, des enjeux et des perspectives. Votre intronisation à la tête de l'UGTA par la centrale syndicale, il y a déjà une année, a-t-elle réglé le lourd contentieux entre structures ? Au lendemain de la disparition de feu Mohamed Tewfik Abbès, vous n'êtes pas sans l'ignorer qu'il y avait une situation de statut quo qu'il fallait débloquer non sans l'aval de beaucoup de mes pairs pour s'ensuivre une mission aujourd'hui largement remplie, puisque nous nous attelons à la préparation du 11ème congrès de wilaya Mohamed Tewfik Abbès, placé justement sous le signe d'un vibrant hommage à celui qui s'est beaucoup dépensé pour valoir l'unification des rangs. Justement, à propos d'unification, certaines voix s'élèvent pour reprocher à l'instance que vous dirigez de faire dans l'exclusion. Qu'en dites vous ? Au contraire, mis à part les quelques voix comme vous dites, beaucoup de choses ont été entreprises pour valoir à notre syndicat le retour à la sérénité. Je vous cite comme exemple le renouvellement de sections syndicales gelées, comme celles de l'hôpital Youssef Damerdji, l'ENF, de l'éducation et l'APC de Tiaret pour ne citer que celles-ci. Pour l'exclusion, en dehors des querelles de chapelles orchestrées par des gens qui ne sont même pas structurés, il y a, je crois, des contrevérités établies. La section syndicale de l'APC de Tiaret reste contestée. Non ? La presse dans une certaine mesure a suivi le déroulement de cette élection, des plus transparentes, tenue au siège même de l'union de wilaya UGTA, à bulletins secrets et en prime les photos des candidats en lice, le tout sous la supervision d'un huissier de justice. Ceux qui protestaient se sont accoutumés au fil du temps aux désignations, approche que nous rejetons catégoriquement. En tous les cas, ce problème d'ordre organique trouvera sa solution après le congrès, car je ne vous cache rien en disant que derrière la section syndicale de l'APC, s'échafaudent des plans politiques après l'épisode lié aux élections communales, où j'ai été la tête de liste FLN et les 9 sièges décrochés. Et pour le secteur de l'éducation qui englobe le plus d'adhérents, où en sont les choses à un moment où dans une déclaration, les cadres avaient demandé l'inclusion de deux de leurs membres au sein de l'instance exécutive de wilaya ? La aussi, le gros du travail a été fait et on attend les instructions des structures verticales concernées pour le renouvellement du syndicat d'entreprise et de la commission des œuvres sociales qui font couler beaucoup d'encres et de salives. En attendant, on ne croise pas les bras puisqu'une réflexion a été engagée et tend pour objectif de consolider cette entité où, de par une large représentativité, elle rependra son cours normal après des années de turbulences. Pour l'exclusion de deux membres dont vous faites état, ce n'est pas à moi de décider mais au congrès. Où en êtes vous avec les préparatifs concernant le 11ème congrès ? Le dossier a été ficelé et transmis à la centrale. Si tout marche bien, celui-ci aura lieu d'ici la première quinzaine de mars, sinon il le sera après celui national de l'instance dirigeante. Les divergences d'approches existent certes mais dans le fond, on fonctionne le plus normalement du monde en ayant en souci l'objectif tracé, celui d'unir les rangs…inchallah.