Le projet du tramway, qui devra être lancé incessamment à partir de la cité Zouaghi, ne sera pas réalisé sans difficultés. Les appréhensions des services de la direction des transports et ceux des travaux publics convergent vers un point où il sera difficile de négocier l'espace (exigu) encore disponible, et qui devra accueillir le passage du tramway. Interrogé hier sur ce point, lors d'une conférence de presse, le directeur des travaux publics, Amar Remache a fait savoir que des aménagements seront prévus sur le boulevard Che Guevara, sans pour autant donner plus de détails, même si les hypothèses tendent vers la réalisation d'un prolongement de la trémie jusqu'à l'actuel rond-point, situé en contrebas de la mosquée Emir Abdelkader. Ces travaux, annoncés il y a une année par le directeur des transports, viennent rappeler le manque de coordination entre les deux parties, dont les projets se chevauchent dans plusieurs lieux de la ville. La problématique du passage de la ligne du tramway par la cité Filali ne date pas d'aujourd'hui, puisque la question a été posée par les techniciens de l'entreprise Métro d'Alger, il y a deux ans, lors de la visite de Mohamed Meghlaoui, ministre des Transports, mais aucune solution claire n'a été proposée, alors que les préparatifs de ce même tramway battaient leur plein. Ceci implique que des travaux importants seront entamés dans les prochains mois sur le boulevard Che Guevara, avec leur lot de désagréments, mais aussi les dépenses qui suivront après les milliards déboursés pour l'aménagement des lieux en 2005. Côté projets programmés pour l'année 2008, on notera l'inscription d'une importante opération pour la protection du pont de Sidi Rached contre le phénomène de glissement causé par la culée du plateau du Mansourah, pour un montant de 800 MDA (millions). Selon Amar Remache, le problème, qui a pris de l'ampleur, il y a quelques années, n'a pas été traité en profondeur, alors que les infiltrations des eaux souterraines demeurent la principale cause du glissement, d'après une étude effectuée par le bureau français Simecsol. Ce dernier a même proposé des solutions techniques par la réalisation d'un drainage des eaux avec l'installation de tirants pour amortir le mouvement de la terre. L'on apprendra, par ailleurs, que 350 MDA seront nécessaires pour les travaux de confortement du passage Massinissa, reliant la cité Boussouf à la route de l'aéroport Mohamed Boudiaf, plus connu par route du Président, car inaugurée par Bouteflika en 1999. Plus tard, celle-ci connaîtra des affaissement importants. Selon des spécialistes, le projet a été réalisé, à l'époque, sur une terre caractérisée par un mouvement continu du sol, ce qui engendrera des dépenses faramineuses pour une réhabilitation qui coûtera trois fois le montant initial de réalisation.