Alors que le wali a annoncé, sur un air de défi que "le tour inaugural aura lieu au premier semestre de l'an 2011", l'essentiel pour la population constantinoise, en attendant l'arrivée des rames du tramway, c'est de voir ce projet "mettre fin au calvaire enduré depuis des décennies à cause d'une carte de circulation défaillante et dépassée". Les critiques qui ont enveloppé le lancement des travaux du projet du tramway de Constantine, l'année passée, se sont considérablement estompées, mais les difficultés ne se sont pas pour autant entièrement effacées. Aujourd'hui, c'est le terrain, terriblement accidenté, qui se trouve au coeur des appréhensions. D'ailleurs, et lors d'une rencontre d'évaluation technique, le premier responsable de la société italienne (Pizzarotti), a indiqué que "des inconvénients qu'on ne peut pas prévoir, pourraient freiner l'avancement des travaux, et perturber les délais de livraison du tramway, prévue dans 31 mois à partir du 26 octobre 2008". Dans ce sillage, un autre technicien a souligné qu' "au fur et à mesure de l'avancement des travaux, l'on se trouve confronté à des difficultés imprévisibles, qui nous obligent à opérer beaucoup de corrections". Le wali de Constantine a souligné que les travaux d'exécution de ce projet structurant, dont le coût est évalué à 330 millions d'euros, laisse quand même espérer "une montée en puissance, qui doit atteindre son rythme de croisière dans les prochains mois, pouvant au bout faire tenir le pari de livrer le tramway au délai fixé ". Toutes les déviations des réseaux ont été effectuées, et 111 pieux ont été réalisés tout au long du tracé de la ligne du tramway, en sus des 400.000 mètres cubes de déblais qui ont été dégagés lors des travaux de terrassement sur la voie. Il est à noter que les travaux sont pleinement engagés uniquement au niveau du stade Benabdelmalek et sur le tronçon qui va de la zone industrielle jusqu'à la station de dépôt de la cité Zouaghi, un espace assez ouvert, sans trop de contraintes, permettant une évolution assez rapide des travaux. En effet, l'entame de la prochaine phase du chantier au centre-ville, prévue pour les premiers mois de cette année 2010, fait peser beaucoup de craintes. L'intervention en zone urbaine peut constituer un véritable casse-tête pour les responsables en charge de l'exécution du projet en question. "Jusqu'à présent, les travaux n'ont pas causé trop de désagréments aux citoyens ", selon le wali, mais une fois entamés à l'intérieur de l'espace urbain, les problèmes ne manqueront pas. Dans le but de remédier un tant soit peu aux embouteillages monstrueux, le chef de l'exécutif local a installé une commission de facilitation du déroulement des travaux de réalisation du projet du tramway, dont la mission est aussi celle de "trouver des solutions pour faciliter la vie quotidienne sans pour autant freiner l'avancement des travaux". Les autorités locales misent essentiellement sur la sensibilisation de la population pour tempérer les mécontentements qui résulteront des désagréments en question. "Le tramway, dont le trajet sur 8 kilomètres va du centre-ville jusqu'à la cité Zouaghi, et qui sera prolongé vers la Nouvelle ville Ali Mendjeli, ne manquera pas de transformer totalement le paysage de la ville des Ponts, et apportera tous les bienfaits du confort et de la modernité ". Dans ce sillage, on relève que " le tramway, qui devrait transporter 6000 passagers par heure, avec une rame de passage toutes les 3 minutes au niveau des 11 stations qui jalonnent son trajet, apporterait beaucoup de bienfaits dans les déplacements des citoyens".