Le bureau fédéral a décidé de réduire les prérogatives du président de la Direction technique nationale de l'arbitrage (DTNA), Rachid Medjiba. En effet, ce dernier ne jouira plus du pouvoir de désignation d'arbitres. Depuis samedi, cette tâche est confiée au triumvirat Berrahal-Mecherara-Malek. Accessoirement, peut-être, Rachid Medjiba sera convié à les assister. Aucune indication n'a été fournie au sujet de ce changement de cap. Il doit y en avoir bien sûr. Les observateurs ne manqueront pas de faire le lien, à juste raison, entre ce qui a été décidé samedi et ce qui s'est passé ces derniers jours. Rachid Medjiba a été la cible de critiques virulentes de la part du président de l'US Chaouia, Abdelmadjid Yahi, sans que cela suscite la moindre réaction de la FAF et de la LNF. L'absence de réaction de ces deux structures a été interprétée comme un desavœu pour Rachid Medjiba. Le temps allait donner raison à ceux qui ont fait cette lecture. L'objet ici n'est pas de défendre Rachid Medjiba ou d'être son avocat. Loin de là. Pour cela, il existe suffisamment d'organes et de structures, plus et mieux habilités, pour le faire. Mais tout simplement, de comprendre d'abord les raisons de cette décision, ensuite sa portée et enfin l'objectif visé. Que Rachid Medjiba ait commis des erreurs, se soit trompé, tout cela est possible. Mais est-ce une raison suffisante pour soustraire cette commission spécifiquement technique à des spécialistes du domaine et la mettre entre les mains de deux dirigeants qui n'ont jamais mis un sifflet dans la bouche, Berrahal et Mecherara, et d'un troisième qui était arbitre, mais qui a troqué la tenue de referee contre le costume de président (de ligue), Ali Malek ? Il aurait été plus simple pour le bureau fédéral d'installer une commission de désignation au niveau de la ligue nationale chargée de ce volet uniquement et composée exclusivement d'anciens arbitres. La DTNA continuerait à s'occuper de la formation, du suivi, du contrôle et de recyclage des referees. L'avenir dira si la décision était judicieuse ou pas.