L'apport du programme Euromed sera sollicité par l'association initiatrice du projet. L'Association pour la protection de l'environnement, sise à Azazga, a mis au point un projet de création d'une « forêt école » de collection, ou muséum des essences forestières. Le concours de l'Union européenne, par les biais du programme Euromed, sera sollicité par l'Association pour réaliser cet important projet qui sera implanté sur une superficie de 25 hectares. Le terrain a été récemment attribué par l'administration des forêts au profit de l'Association, dans l'option de réaliser cet arboretum dans un espace protégé et entretenu. « Le projet est proposé dans le contexte de la sauvegarde des espèces forestières locales et nationales, et ce, en raison de l'extinction progressive de nombreuses espèces qui constituent en soi des témoins historiques de la diversité floristique de la forêt algérienne », écrit l'Association dans son document, soulignant que l'intérêt est social, culturel, écologique et scientifique. « La forêt école permettra aux scolarisés, aux étudiants et aux simples citoyens de se familiariser avec le patrimoine “arbres” de l'Algérie et constituera une base de travail pour les universitaires dans le contexte de la recherche scientifique », indiquent les membres de l'Association. La région d'Azazga, soulignent-ils, en raison de sa situation géographique, est toute indiquée pour installer ce futur arboretum, où des espèces exotiques jugées intéressantes sur le plan économique seront introduites. L'on ajoute aussi que la Kabylie est dépourvue de ce type de muséum. « Au niveau national, les jardins botaniques sont très rares, notamment dans les grands centres urbains, contrairement, par exemple, aux pays d'Europe », relève l'Association pour la protection de l'environnement. A noter que le site d'implantation se trouve près de l'hôpital d'Azazga et de la station régionale de la recherche forestière, sur la RN12, à quelque 2 km à l'est du chef-lieu communal. Il est envisagé l'introduction de toutes les essences forestières d'Algérie, y compris les espèces sahariennes, note-t-on. Les introductions seront progressives, après les nombreux travaux à réaliser (clôture, débroussaillement, ouverture de sentiers botaniques, l'aménagement d'une retenue d'eau et la construction d'un poste de surveillance…). L'Institut national de la recherche forestière appuiera l'Association dans le choix des espèces à introduire, l'élevage des plants en pépinière, l'acheminement des semences et le suivi des travaux sur le terrain.