En attendant Godot, dans une mise en scène de Yahia Benamar, a été présenté hier au Théâtre régional de Sidi Bel Abbès. En attendant Godot est l'œuvre la plus célèbre du dramaturge irlandais Samuel Beckett. Les comédiens de Masrah El Bahr revisitent l'œuvre en y mettant du cœur et beaucoup de volonté. Vladimir (Yacine) et Estragon (Mostafa), évoluant dans un espace vide, attendent l'arrivée d'une figure transcendante qui leur a promis de venir… Un personnage qu'ils n'ont jamais vu. Ils ne savent même pas pourquoi ils l'attendent. Le supposé maître des lieux, l'exubérant Yahia Benamar débarque dans ce non-lieu au milieu du premier acte. Djahid, une corde autour du cou, campe le rôle du sous-homme. Il n'hésite pas, cependant, à débiter un discours sectionné et presque incompréhensible lorsqu'il recouvre sa liberté. L'attente se fait longue. Godot, n'est toujours pas venu. « A travers l'attente, c'est l'expression d'une révolte, une spirale de souffrance, un désespoir qui se dévoile sur les planches », explique Yahia, 36 ans. « Un spectacle qui a coûté pas plus de 3 millions de centimes et dont les répétitions se sont déroulées en plein air », ajoute-t-il. « Sur l'esplanade du centre-ville et de nuit », devait-il préciser. Meilleur rôle masculin au Festival national du théâtre professionnel d'Oran en 1996 avec la pièce 4 en 1, Benamar Yahia vit depuis quelques années entre Sidi Bel Abbès et Berlin (Allemagne). Comédien de formation, il enseigna à l'université d'Oran avant de mettre le cap sur Berlin où il intégra le théâtre de Freiburg en tant que technicien de la scène.