Une enveloppe de 13 milliards de centimes a été allouée à ce marché pour le réhabiliter.Sur une superficie dépassant les 5 ha, cet espace d'achat et de vente des fruits et légumes est encore loin d'être un poumon économique. Sa gérance est confiée à une commission communale provisoire en attendant la validation, par les instances concernées de la wilaya de Blida, de la soumission d'un opérateur privé retenu lors d'une adjudication publique effectuée le 26 décembre dernier. Ce marché connaît en effet une phase de transition depuis la résiliation du contrat de location à un privé qui en a profité durant une décennie. Les commerçants ne nient pas les multiples formes de spéculation pratiquées au détriment des règles du commerce. Les pommes de terre n'ont été que la goutte d'eau qui a fait déborder le vase en novembre dernier, affirme un commerçant de la wilaya de Saïda qui y fait des transactions depuis 1986. Cette année marque l'apogée que connaît le marché de gros de Bougara, souligne Boualbani Ameur le P/ APC qui précisera que cet espace n'était au début des années 1980 qu'un lieu ordinaire où s'échangeaient des produits du terroir par un groupe de commerçants locaux. Petit à petit, on commence à acheter la production des agriculteurs de la région qui écoulaient leurs fruits et légumes aux marchés de Boufarik, de Blida et de Boumerdès pour diminuer les frais et les difficultés de déplacements, surtout en hiver. « Les marchands de Bougara ont alors opté pour ce lieu », enchaîne un producteur d'oignons habitant à Ouled Slama. Jusqu'en 1997, c'est l'APC qui le gérait, affirme le P/APC, qui préfère toutefois la gérance du privé pour une meilleure rentabilité. M. Boualbani revient sur la spéculation faite dernièrement autour de la pomme de terre, pour préciser que des particuliers détenant des équipements de réfrigération industrielle, dont l'acquisition a été tolérée par les pouvoirs publics, avaient en réalité causé la rareté de ce produit, ce qui par conséquent, a entraîné la hausse de son prix. Certes, nous avons enregistré moult dépassements commis par le gérant privé du marché, dont la plupart ont été commis par méconnaissance des procédures légales. Pour les services de la commune, la gestion d'un marché d'envergure nationale sera inéluctablement contraignante par rapport aux moyens limités, d'une part, et aux exigences du développement local qui implique à l'actuelle conjoncture un dévouement particulier d'autre part. A titre d'exemple, on a dû conjuguer les moyens et les capacités de toute la collectivité locale, pour aboutir à l'assainissement de la situation au niveau du marché et pour rétablir la sécurité autour de cette place économique et gagner la confiance des commerçants venant des 48 wilayas du pays, grâce aux efforts de la brigade de gendarmerie relevant de la daïra de Larbaâ, précisera de son côté Mohamed Haoua, président de la commission communale chargée du suivi de la situation du marché. Beaucoup d'actes de vol ont diminué ces derniers jours ainsi que les agressions physiques qui y régnaient effroyablement dans un passé pas très lointain.Pour la réhabilitation entière du marché, une enveloppe de 13 milliards de centimes a été allouée dernièrement à la commune pour la création d'une infrastructure moderne d'accueil et de commerce tels les cafés, les taxiphones, les banques, les restaurants, les assurances, les centres de santé etc.