Si la plupart des APC sont installées, depuis plusieurs mois déjà, celle d'Aït Yahia, (50 km au sud de Tizi Ouzou) a attendu près de trois mois pour désigner son exécutif. Le P/APC, élu sur la liste RCD, n'a jusqu'à maintenant, géré que les affaires courantes, ne nécessitant pas une délibération de l'assemblée. Ce n'est que samedi dernier, après bien des tergiversations et des négociations avec ses opposants que le P/APC d'Aït Yahia a réussi à débloquer une situation qui, à la longue, aurait mené l'APC à la dissolution. C'est, nous dit-on, pour éviter une telle alternative que le RCD, qui n'avait obtenu que la majorité relative, à l'issue du scrutin, a été contraint de faire des concessions à ses adversaires. Bien que comptant quatre sièges, le P/APC ne pouvait faire face à la coalition FLN / FFS avec respectivement trois et deux sièges ! Ne pouvant continuer dans cette voie qui, en fin de compte, pénalise plutôt les citoyens, le président d'APC a dû céder la deuxième vice-présidence à un élu du FLN et la « délégation » à un autre du FFS. En dehors des luttes partisanes, ce sont les discours pré-électoraux développés par certains qui avaient exacerbé les tensions entre les différents candidats. Une fois les résultats connus, il était difficile de rapprocher les positions des protagonistes. Il a fallu que le chef du gouvernement menace de dissolution les APC bloquées pour que, finalement, chacun y mette un peu du sien.