Le vieux cimetière d'El Eulma, situé à la cité Bourefref, non loin de la voie ferrée, offre un spectacle de désolation. Fermé depuis plus d'une vingtaine d'années, le lieu, datant de près d'un siècle et demi, renferme des sépultures d'avant le début du siècle. Les citoyens, qui viennent s'y recueillir, n'arrivent pas à identifier les tombes. Délaissé depuis quelques années, ce cimetière a été saccagé par une horde de voyous, qui y a élu domicile et en a fait un lieu de débauche en plein air. Les tombes sont éventrées, les pierres tombales arrachées et brisées, et les ossements éparpillés jonchent le sol. « C'est un acte abominable, aucun respect pour nos morts », s'écriera un citoyen choqué par ce spectacle barbare. « Cette profanation mérite punition ! » lancent les membres d'une famille, qui viennent depuis plus de 50 ans se recueillir sur la tombe du père. Ces actes de vandalisme ont offusqué les habitants, qui déplorent l'absence totale de surveillance des lieux. Dans leur douleur, les familles interpellent les pouvoirs publics, les exhortant à intervenir pour remettre en état le cimetière, et surtout en chasser les profanateurs.