Suite à l'affichage de la liste des bénéficiaires des 286 logements à Aflou, une cinquantaine de demandeurs, dont des mères de familles, ont essayé de fermer la route mercredi dernier avant de se résoudre à organiser un sit-in au siège de la daïra. Laghouat. De notre correspondant Les protestataires qui entendent dénoncer l'exclusion des cas les plus critiques, soulignent que leurs dossiers, dont certains sont très anciens, n'ont même pas été étudiés. Pis, publiquement, certains ont soutenu que leur nom n'avait aucune chance de figurer sur la liste, parce que incapables de verser de l'argent (5 millions). Prise d'une crise d'hystérie, une mère de famille de sept enfants, veuve, ne comprend pas que sa demande vieille de dix ans soit ignorée alors que des célibataires aucunement dans le besoin figurent dans la liste. Les protestataires ont refusé de quitter le siège de la daïra, et ce, jusqu'à minuit jeudi dernier. Face à ces protestations cycliques, seul le chef de daïra, comme le concèdent les protestataires, était sur les lieux. A minuit, il prit le soin de raccompagner à bord de son propre véhicule les femmes, occasion pour lui de s'enquérir de leurs conditions. Désarmé, il nous confiera que la colère est justifiée. Selon ce responsable, le retard de la distribution est imputable au nombre des dossiers à traiter (plus de 10 000) pour une offre très réduite. Invités à introduire des recours, sans illusions sur les suites que réservera l'administration à leurs requêtes, les protestataires se sont donné rendez-vous aujourd'hui, cette fois non pas pour réclamer la présence du wali mais pour faire entendre leur voix au responsables du pays. « Si l'administration locale ne dispose pas de solution pour nos dossiers en souffrance depuis plus de dix ans, nous entendons saisir le ministre de l'Intérieur et celui de l'Habitat sur le quota très réduit octroyé à cette commune. »