Des efforts ont été déployés pour renforcer la flotte et améliorer les techniques de pêche. Cependant, le consommateur ne voit venir que le poisson congelé d'importation. La production de poisson, toutes espèces confondues, a atteint près de 8 700 t en 2007 contre 4 500 en 2004 à la faveur des investissements consentis ces dernières années. Outre le renforcement de la flotte de pêche, qui compte aujourd'hui quelque 455 unités pour plus de 3 000 marins-pêcheurs, le secteur enregistre des actions de réorganisation dans tous les domaines, à commencer par la mise à niveau de ses ressources humaines et la structuration de ses activités, allant de l'exploitation à la commercialisation du produit de pêche. L'assemblée générale de la Chambre de pêche et d'aquaculture, qui s'est tenue avant-hier, a permis de mesurer les efforts déployés et de tracer les contours de la stratégie à suivre pour moderniser le secteur de la pêche et le rendre plus rentable, et par là même répondre à la demande au double plan de la qualité et de la quantité, et offrir au consommateur un produit de pêche accessible à des prix abordables. Ce qui n'est malheureusement pas le cas maintenant, car faut-il le souligner,à juste titre, le poisson n'est pas encore à la portée des bourses moyennes. Le développement et la mise à niveau du secteur s'avèrent donc une nécessite impérative pour permettre de consommer algérien, en prévision de l'adhésion du pays à l'organisation mondiale du commerce (OMC). Le poisson congelé, qui proviendra des pays producteurs, risque de susciter un attrait, surtout s'il est vendu à des prix abordables. Cet avertissement a été évoqué lors de l'assemblée générale de la Chambre de la pêche et de l'aquaculture, au cours de laquelle les représentants des marins-pêcheurs ont plaidé pour la valorisation des ressources humaines et du savoir-faire. C'est dans cet esprit qu'un programme de formation, qui a été entamé l'année passée, va se poursuivre pour toucher le maximum de marins-pêcheurs inscrits au registre maritime. Des stages de formation de patrons et marins-pêcheurs qualifiés vont être ainsi mis en œuvre à partir du premier semestre de cette année. Des contacts sont en cours entre la Chambre de pêche et de d'aquaculture, l'institut national supérieur de pêche d'Alger et l'école de formation technique de pêche de Annaba, dans la perspective d'initier des stages de formation de patrons et lieutenants de pêche. Il est intéressant de savoir que la wilaya ne compte qu'un seul patron de pêche. Pas moins de 300 marins-pêcheurs ont suivi, en 2007, une formation ponctuée par une qualification et une attestation d'aptitude à l'exercice du métier de pêche. Outre la formation, il a été mis en relief, lors de cette AG, la contribution de la Chambre de pêche et d'aquaculture à l'application des textes régissant la réorganisation du secteur et de la profession. Ceux-ci ont trait, notamment, à l'obtention de l'autorisation de pêche, aux contrats de travail et à la délimitation des zones de pêche. Les travaux de cette AG ont vu, par ailleurs, la remise d'attestations d'honneur à des marins-pêcheurs en guise de reconnaissance aux efforts qu'ils déploient pour le développement de ce secteur. La wilaya compte deux ports de pêche, l'un à Annaba et l'autre à Chétaïbi, ainsi que des plages d'échouage le long de son littoral.