Aujourd'hui à Annaba et durant 3 jours, les praticiens de la médecine du travail de l'ensemble des 48 wilayas du pays sont en appel. Dans le cadre des 14e journées nationales de médecine du travail, ils doivent aborder six thèmes liés à la santé mentale, au risque infectieux, à l'audition, à la vision, à l'alimentation, au travail et au métier du médecin du travail. Dans l'élaboration de l'ordre du jour, le professeur Abdelmalek Nezzal, qui préside aux destinées de la Société algérienne de médecine du travail (SAMT), tente de mettre tout son monde à contribution pour rentabiliser cette manifestation médicale et scientifique. Il a du reste souligné : « Les rencontres périodiques de notre société savante regroupent traditionnellement l'ensemble des enseignants chercheurs et des professionnels de la santé et de la sécurité au travail pour débattre des problèmes du monde du travail. Annaba ambitionne de faire de cette occasion un forum profitable à tous les acteurs de l'entreprise algérienne, managers, travailleurs et professionnels de la santé. » Les 13 précédentes rencontres étaient déjà une réussite, notamment la 13e, ponctuée de recommandations traitant de questions médicales, scientifiques, professionnelles et sociales de très haut niveau. N'est-ce pas là le résultat atteint par les auteurs de la centaine de travaux présentés, discutés, débattus, critiqués dans le cadre des communications orales et affichées ? A l'écoute de ces recommandations où l'on souligne la nécessité de piocher dans les thèmes génériques, les praticiens de la médecine de travail sont en droit de réclamer une plus grande attention à leurs recherches et à leurs travaux. Ce qui n'est malheureusement pas le cas quand on sait qu'ils éprouvent bien des difficultés à se regrouper, les sponsors se faisant rares et la mendicité scientifique devenue un des aspects de leur noble mission. Ces médecins du travail sont derrière des études très approfondies sur des thèmes qui touchent à la santé des populations en général et du monde du travail en particulier. Ils ont été les premiers à soulever les grands risques que génère la pollution au mercure à l'est du pays, ceux de l'amiante, des peintures et solvants, la sulfure de zinc...