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Lakhdar Brahimi dirige l'enquête de l'ONU sur les attentats d'Alger
« Je ne suis ni un policier ni un Sherlock Holmes »
Publié dans El Watan le 15 - 03 - 2008

L'idée de dépêcher une commission d'enquête sur les attentats du 11 décembre 2007 ayant visé les bureaux du Plan des Nations unies pour le développement (Pnud) et du Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) a été finalement abandonnée.
La polémique ayant opposé les autorités algériennes aux responsables de l'ONU, après l'annonce par Ban Ki-moon de la désignation d'un groupe d'experts indépendants pour enquêter sur les attentats du 11 décembre, prend fin avec l'arrivée à un accord entre les deux parties. L'Algérie a accepté le principe de recevoir le groupe d'experts, dont la mission a été clairement exprimée à travers d'abord l'appellation « groupe indépendant chargé de la sûreté et de la sécurité du personnel et des locaux de l'ONU dans le monde », mais aussi les objectifs qui lui ont été assignés publiquement. Désigné à la tête de ce groupe, Lakhdar Brahimi a expliqué, lors d'une conférence de presse récemment (dont le contenu a été rendu public par le service presse de l'ONU), les vraies raisons ayant motivé cette décision. « Nous devons comprendre que les choses ont changé, que le drapeau de l'ONU n'est plus une protection », a-t-il déclaré. Devant un parterre de journalistes, Lakhdar Brahimi a tenté de lever l'équivoque en déclarant que l'Algérie était disposée à coopérer entièrement, parce que, a-t-il expliqué, « l'Algérie et l'ONU se trouvent du même côté de la table. Toutes deux ont été les victimes de cette attaque terroriste et ont un intérêt identique à comprendre ce qui s'est passé et pourquoi ». Le représentant de l'ONU a rejeté le terme d'enquête précisant n'être « ni un policier ni Sherlock Holmes ». Pour lui, « si le groupe s'efforce de trouver les raisons pour lesquelles les Nations unies ont été attaquées, afin d'éviter que de tels actes se reproduisent à l'avenir, il n'est pas certain, en revanche, de pouvoir dégager des responsabilités individuelles ». Il a averti néanmoins que « si le groupe trouve quelqu'un qui aurait pu faire quelque chose pour sauver des vies et qui ne l'a pas fait, il le dira sûrement ». M. Brahimi a assuré les membres du syndicat du personnel de l'ONU de sa disposition « dans le but d'entendre toute opinion ou suggestion ». « Ma porte est ouverte. Si des membres du personnel savent quelque chose, s'ils ont des questions, s'ils ont des idées sur la façon dont les choses peuvent être améliorées pour renforcer la sécurité de leurs collègues, ils seront sincèrement les bienvenus ». M. Brahimi a insisté sur « l'indépendance de son travail, un principe qui s'applique à quiconque ayant déjà collaboré avec les Nations unies et qui exige de ne pas chercher ni accepter des instructions de toute autre personne ».
« Le drapeau de l'onu ne lui assure plus de protection »
Interrogé sur la composante du groupe, M.Brahimi a répondu qu'il s'agit de six membres siégeant à titre individuel : Elsayed Ibrahim Elsayed Mohamed Elhabbal, membre depuis 1982 de la direction de la sécurité du Caire et du secteur de la sécurité nationale, de Anil Kumar Gupta, ancien haut fonctionnaire du ministère indien de l'Intérieur, de Umit Pamir, ancien ambassadeur de la Turquie notamment auprès de l'OTAN et des Nations unies, de Thomas Boy Sibande, ancien membre de la force de défense nationale sud-africaine et actuel conseiller du gouvernement de l'Afrique du Sud sur les questions de sécurité, et Mme Margareta Wahlström, ancienne sous-secrétaire générale aux affaires humanitaires et représentante spéciale adjointe du secrétaire général pour l'Afghanistan. M. Brahimi a précisé que la mission de ce groupe va être entamée incessamment et risque de durer plus de six semaines. Selon lui, les experts vont « examiner ce qui s'est réellement passé à Alger et chercher les leçons qui peuvent être tirées de cette action dramatique. Ils rédigeront ensuite un rapport dans lequel figureront des recommandations réalisables ». Celles-ci, a-t-il fait remarquer, seront susceptibles d'être mises en œuvre par les Nations unies et leurs Etats membres afin de permettre à l'organisation de poursuivre son travail, tout en protégeant plus efficacement son personnel. « Le groupe étudiera également les rapports publiés jusque-là afin de déterminer si les recommandations qu'ils contenaient ont été appliquées Nous ferons de notre mieux, et nous espérons que ce mieux suffira », a-t-il indiqué. M. Brahimi a affirmé en outre que le groupe est tenu de procéder « à un examen critique de la situation et d'analyser la capacité du système des Nations unies avec ses pays hôtes à s'adapter efficacement aux nouvelles circonstances. Ils tenteront en outre d'identifier les moyens avec lesquels l'ONU pourra continuer à s'acquitter de ses missions sur le terrain, dans des conditions raisonnables de sûreté et de sécurité pour son personnel et de ses locaux ».Sur la manière d'agir des experts, le représentant de l'ONU a expliqué que le groupe « va devoir se rendre dans certains lieux d'affectation et d'opération hors siège, consultera des Etats membres, des membres du personnel et des responsables des Nations unies au sein du secrétariat et du système, ainsi que des partenaires extérieurs de l'organisation ». D'autre part, le représentant de l'ONU a relevé le fait que l'ONU ne soit plus perçue par tout le monde comme indépendante et impartiale, en disant : « Beaucoup de gens n'ont pas caché que les Nations unies étaient devenues leur ennemi et devaient être considérées comme une cible légitime. » « De ce fait, a-t-il noté, l'organisation devait désormais être prévenue que son drapeau ne lui assurait plus une protection. » A préciser que M. Brahimi, qui jouit d'une grande réputation au sein de la communauté internationale, a exercé plusieurs hautes fonctions au siège de l'ONU et ailleurs dans le monde, notamment en Afrique du Sud, à Haïti, en Afghanistan et dernièrement en Irak. En 2000, il a dirigé le groupe d'étude sur les opérations de paix des Nations unies.


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