Un programme annuel d'animation de l'environnement, initié par la commission chargée de la culture et de l'éducation de l'APC de Sétif, a été lancé la semaine dernière. Chaque jeudi après-midi, une représentation théâtrale aura lieu au niveau du théâtre municipal de la ville. « Khaoua ou aâdaoua » (frères ennemis) de la coopérative Fouara a inauguré ce programme, jeudi dernier. Cette semaine, les planches du théâtre ont reçu l'artiste Toufik Mezaâche, que d'aucuns considèrent comme le digne héritier de Fellag, dans son interprétation du monologue « Salah ou lmassalha » (Salah et le balai), écrit en 2006. Cette œuvre raconte l'histoire d'un balayeur de rues et de son balai. Aux sons de « Raoui » de Souad Massi et sur fond de caricature du marasme social, le balayeur (bon citoyen) dialogue avec son outil de travail (ami et confident). Pendant plus de 45 minutes, l'artiste mettra à nu les travers et les tares d'une société mal en point. L'environnement, la bureaucratie et l'hôpital seront dépeints avec un réalisme et un humour acerbes. Le public, jeune en majorité, et très nombreux pour la circonstance, a été bien servi ; il est reparti fortement satisfait du spectacle. L'œuvre de Toufik Mezaâche a été présentée à une vingtaine de reprises, dont la dernière à l'opéra de Lyon en 2007. Si le texte et la mise en scène sont de l'acteur, la sonorisation et l'éclairage sont l'œuvre de Farouk Redaouna, alors que la supervision est dévolue à Djamel Abidi.Toufik, l'acteur, qui a reçu le 1er prix au festival du monologue de Constantine en 2006, ainsi qu'un prix en Tunisie pour son spectacle « Le retard », déclare avoir écrit ce monologue en hommage à un vieux monsieur de Djemila dont le regard l'a inspiré.