La faculté de droit de l'université Paul Cézanne Aix-Marseille vient de porter sur les fonds baptismaux une « école doctorale des juristes méditerranéens » (EDJM) lors d'une importante rencontre qui a réuni à Aix-en-Provence des représentants du pourtour de la grande bleue. Parmi les universités qui ont rejoint le réseau et qui étaient présentes, les facultés de droit de l'université Benyoucef Benkhedda, représentée par Myriam Bedjaoui, vice-recteur des relations extérieures) et de l'université Mentouri, représentée par le doyen Gamouh Abdelmajid. Des universités d'Espagne, du Liban, du Maroc, de Tunisie et de Syrie sont d'ores et déjà partenaires, alors que d'autres figurent au rang d'associées (Italie, Grèce, Turquie, Egypte), et devraient rejoindre plus tard le réseau qui doit « s'étendre au pourtour méditerranéen », a annoncé les responsables du projet, le doyen de la faculté de droit et de sciences politiques (FDSP) Marc Pena, qui vient d'être élu président de l'université Aix-Marseille, et du professeur Rostane Mehdi (FDSP). L'école doctorale aura du reste « vocation à l'itinérance. Ce n'est qu'à cette condition qu'elle sera perçue comme un patrimoine commun à l'ensemble des partenaires ». Il s'agira chaque année pour une université d'accueillir pour une dizaine de jours des doctorants de chacun des membres pour travailler en séminaire. Au menu, techniques orales et plus largement méthodes de recherche en sciences juridiques, pour un « effort de rapprochement qui devrait favoriser dans le domaine du droit une véritable culture partagée ». Parmi les tâches que s'assigne cette nouvelle structure doctorale méditerranéenne, la création d'un site Internet permettant la mise en ligne d'informations utiles et, à terme, toujours sur le web un blog consacré aux questions d'actualité, abordé par les étudiants. Enfin, dans la « formation d'un espace juridique universitaire commun », le projet prévoit d'adosser à cette école doctorale une rencontre annuelle d'intérêt commun (« les rencontres méditerranéennes du droit ») et ouverte non seulement aux universitaires, mais aussi aux professionnels (avocats, administrations, entreprises) et à la société civile (syndicats, organisations patronales, ONG).