Echange n L'université française veut accompagner et «encadrer» la mise à niveau du système juridique algérien qui doit s'adapter aux nouveaux procédés internationaux. Des accords de coopération entre l'université Paul-Cézanne Aix-Marseille III et les universités Benyoucef-Benkhedda d'Alger et Mentouri de Constantine ont été signés vendredi dans la soirée à Aix-en-Provence, en marge de la cérémonie de lancement de la première école doctorale de juristes méditerranéens. Les accords de coopération portent sur les axes de la formation universitaire, celle des personnels administratifs et de l'encadrement doctoral. Pour le premier axe, il s'agira d'assurer par des enseignants français une formation initiale dans les universités d'Alger et de Constantine dans les domaines du droit européen et du droit international, de lancer un diplôme commun, un mastère en droit des relations euroméditerrannéennes pour répondre aux besoins futurs en cadres et juristes spécialisés et enfin répondre à un échange d'expériences et un appui pédagogique à la mise en place du système LMD (licence, mastère, doctorat) par l'élaboration, entre autres, de maquettes de cours, la formation des formateurs, etc. Le second axe porte sur la formation des personnels administratifs des universités d'Alger et de Constantine, les échanges d'expérience et de bonne pratique en matière de gestion administrative dans plusieurs domaines comme la scolarité, les bibliothèques, les relations internationales, etc. Ce volet a été lancé depuis quelques mois déjà. L'université Paul-Cézanne a accueilli cinq groupes d'administrateurs qui ont bénéficié d'une formation d'une semaine sur les méthodes à adopter dans ce domaine. Le troisième axe concernera l'encadrement doctoral par l'accueil, la prise en charge pédagogique des doctorants algériens en fin de thèse au niveau des laboratoires et centres de recherche de l'université marseillaise et l'encadrement à distance par l'utilisation des Ntic. Cet axe prévoit également un encadrement doctoral en codirection ou en cotutelle de thèses par les doctorants des facultés de Ben Aknoun et de Constantine et enfin une large participation des deux universités au réseau des juristes méditerranéens et à l'Ecole doctorale des juristes méditerranéens. Cette école doctorale sera itinérante. Elle se réunira une fois par an dans un des pays membres du réseau. L'atelier débouchera sur la tenue d'un colloque annuel auquel seront conviés les juristes, les professionnels et la société civile. Ces accords ont été paraphés par la vice-recteur chargée des relations internationales et de la coopération scientifique de l'université d'Alger, Mme Mériem Bejaoui ; le Doyen de la faculté de droit de l'université de Constantine, Abdelmadjid Gamouh ; et par le président de l'université d'Aix-en-Provence, Marc Pena. La cérémonie de signature des documents s'est déroulée en présence de Missoum Sbih, ambassadeur d'Algérie en France, du directeur de l'Ecole doctorale des juristes méditerranéens, le Pr Rostan Mehdi et des représentants de la communauté universitaire et de personnalités locales.