Dans sa conférence intitulée « Le rôle de la diplomatie algérienne durant la Révolution et ses répercussions dans le mouvement libérateur dans le tiers-monde », Mohamed Khettaoui, professeur d'histoire à Alger et membre de la Fondation du 8 Mai 45, a montré que l'activité et le déplacement des membres du FLN ont abouti à l'objectif visé, qui est l'indépendance de l'Algérie, cela en parallèle avec la lutte armée, et surtout trois ans après le déclenchement de cette dernière, soit après le Congrès de La Soummam. Entre autres buts que s'assignait la diplomatie, l'internationalisation de la cause algérienne, la sensibilisation de l'opinion publique mondiale à propos des souffrances du peuple algérien, la pratique de l'usure médiatique, etc. En ce temps-là, l'existence des deux pôles et la guerre froide ont aidé la diplomatie et, partant, la cause algérienne. Le congrès afro-asiatique de Bandung, tenu le 17 février 1955, a été un point important de départ et de changement pour la lutte armée, surtout la motion de soutien à la Révolution algérienne qui s'en est suivie. Parmi les fruits de l'activité diplomatique, citons le rapport du sénateur John Kennedy, qui deviendra président des USA, adressé au congrès dans lequel il accuse la politique française colonisatrice à l'égard du peuple algérien, le mémorandum des membres du Parlement suédois au Premier ministre dénonçant la situation alarmante en Algérie, l'adhésion de l'Algérie combattante aux conventions de Genève le 20 juillet 1960, les négociations de Melun, puis celles de Lucerne, puis celles d'Evian, etc. La Révolution algérienne a eu des répercussions grandioses de par le monde si bien que la France a été obligée de se retirer de la Tunisie et du Maroc. Certains pays africains, selon des historiens, dormaient dans un profond sommeil avant que ne se lève le peuple algérien. Afin de se concentrer sur la Révolution algérienne et de s'adonner à des « règlements de comptes », la France colonisatrice a dû se défaire en gros de plusieurs pays subsahariens, dont une douzaine de pays le même jour en 1960 par le truchement d'une signature du Premier ministre. Secret Grâce à la lutte armée et à celles médiatique et diplomatique, sept gouvernements français sont tombés, et totalement la IVe république. Brahmia Zohra, de l'université de Annaba, a expliqué les Accords d'Evian en étayant sa conférence avec, entre autres, des extraits des livres de Benyoucef Benkheda et de Rédha Malek. Selon elle, dans ces accords, il n'y a pas un mot sur le GPRA. Des accords à propos des expériences nucléaires à Reggane auraient été conclus dans le secret, dira-t-elle. La France, surtout côté justice, ne reconnaissait qu'un seul article dans ces accords, celui du cessez-le-feu, si bien que lorsque l'URSS reconnaît l'Etat algérien en 1962, elle a protesté énergiquement. Il faut attendre le 18 octobre 1999 pour que le Parlement français parle de guerre en Algérie, car, auparavant, il ne s'agissait pour la France que d'un conflit interne. Si Abdennour Nadji, de l'université de Guelma, cite les différents médias ayant aidé la Révolution algérienne dans les pays voisins et ceux arabes, et parlera des différentes étapes de la naissance des journaux et revues algériens et autres médias. Chergui Mohamed, enseignant d'histoire, lui, parlera, dans sa conférence portant le titre « La Révolution algérienne et la presse française de gauche », des différents titres de journaux et revues français ayant aidé le peuple algérien dans sa lutte armée, de Robert Barrat, journaliste qui a vécu avec les moudjahidine, de Jean-Paul Sartre et de ses positions en faveur de la lutte du peuple algérien. El Moudjahid n'était pas aussi sincère que certains veulent le faire croire, puisqu'il faisait aussi de la propagande et c'était de bonne guerre. Néanmoins, la mort de Abane Ramdane a été un gros mensonge, puisqu'on en a parlé comme s'il était tombé au champ d'honneur dans une bataille à Oran, ainsi que l'affaire Melouza qui avait été présentée comme étant des massacres commis par des Français.