Les représentants des habitants de Mechta Tassera, daïra de Ras El Oued, se sont regroupés hier près du siège de la wilaya de Bordj Bou Arréridj pour interpeller les autorités sur les conditions de vie auxquelles sont soumis les citoyens de cette petite localité rurale. En effet, protestant contre ce qu'ils appellent « une politique de marginalisation », les habitants en colère ont évoqué le manque d'infrastructures les plus élémentaires de la vie moderne. A titre d'exemple, ils ont déclaré que la conduite de gaz « passant à 200 m du village » ne profite aucunement aux familles qui souffrent des rigueurs de l'hiver... Le président de l'APC, lui, a rejeté le terme de marginalisation ; arguant que Mechta Tassera est inscrite dans le programme de développement local de la commune de Aïn Tassera. Il a ajouté le fait que les représentants de cette localité ont assisté aux réunions tenues par l'APC avec la direction des mines de la wilaya et avec les autres administrations. En outre, les habitants de Mechta Tassera souffrent du manque d'éclairage et de celui de la couverture sanitaire. Ne disposant ni de centre de santé, ni d'annexe de l'APC, ni de poste, ni d'aucune autre commodité et livrés à eux-mêmes, les citoyens ne demandent pas plus que la présence effective de l'Etat incarné et ce par ses institutions administratives et sociales afin de profiter dignement des bienfaits de la vie moderne. Le P/APC a pourtant promis que l'année 2005 verrait la réalisation de beaucoup d'infrastructures de proximité au niveau de ce regroupement d'habitation : annexe communale, antenne postale, etc. Quant à la question du transport scolaire, on nous a indiqué que ce problème concerne tous les habitants de la commune et ne se limite pas aux seuls résidents de Mechta Tassera. Les représentants de cette petite localité ont fini par être reçus par le médiateur de la wilaya ; à la suite de quoi, des promesses fermes leur ont été données concernant la prise en charge effective prochaine de leurs revendication légitimes par les autorités.