La campagne d'hygiène et de salubrité publique, lancée du 22 mars au 10 mai 2008 pour éradiquer les 56 points noirs recensés dans les 12 secteurs urbains de la commune, a fait hier l'objet d'une journée d'études organisée par l'APC et la direction de la Santé, à l'institut technologique de la santé, pour débattre des voies et moyens à même d'améliorer dans la durée le secteur de l'hygiène, de sensibiliser les citoyens sur la nécessité de respecter les règles de civisme, de libérer les espaces encombrés par les amas de détritus et surtout d'informer les riverains sur les risques encourus sur le plan de la santé. Sous le slogan « Oran, ville propre », 6 communications ont été programmées au cours de cette rencontre animée par des médecins spécialistes en épidémiologie et en santé scolaire, des sociologues et des représentants du mouvement associatif, des secteurs de l'éducation, de l'urbanisme ainsi que les responsables des divisions de l'hygiène et de l'assainissement et de la protection de l'environnement de la commune d'Oran, en présence de plus de 200 participants, comme médecins, inspecteurs d'hygiène, agents de nettoiement et techniciens de la santé publique. Les principaux thèmes ont permis de débattre des points liés à la situation épidémiologique, au plan d'action « Oran, ville propre », à l'éradication des points noirs, à la réorganisation de la collecte des déchets, à la mobilisation citoyenne et à l'éducation sanitaire en milieu scolaire et universitaire. Rappelons qu'un calendrier de nettoyage des dépotoirs sauvages a été élaboré par l'APC d'Oran, en mobilisant les moyens matériels et humains des 3 divisions de l'hygiène, de la protection de l'environnement et de la voirie et de la circulation. Ce plan, initié au titre du programme de travail de la nouvelle APC d'Oran, a été inauguré dans le secteur urbain Sidi El Houari, avec la mobilisation, pendant quatre jours par secteur, de 20 camions et le personnel de la DHA. Ouvrant le cycle des communications, Dr Kamel Bereksi, vice-président de l'APC et délégué de l'hygiène et de l'assainissement, s'est félicité de « L'intérêt accordé par le secteur de la santé aux problèmes de l'hygiène qui ont terni l'image de la ville d'Oran », tout en invitant les participants à s'impliquer entièrement pour relever le défi. En évoquant les disfonctionnements qui altèrent la bonne marche de la DHA, l'intervenant a signalé qu'une étude est en voie de concrétisation pour la réorganisation de la collecte des déchets ménagers. Lui succédant, Nawal Belarbi, épidémiologiste à la DSP, a dressé un tableau sur la situation en rappelant que durant l'année 2007, il a été relevé 3 cas de dysenterie, 29 autres d'hépatite virale A, 636 cas de gale, 3 001 morsures d'animaux qui ont causé un décès par rage humaine et, enfin, 11 cas de kyste hydatique, sans oublier les 58 morsures de scorpion enregistrées dans la daïra d'Arzew.