Le village Aït Hague, dans la commune d'Irdjen, à 17 km à l'est de la ville de Tizi Ouzou, vient d'être choisi par la direction de l'agriculture pour recevoir des opérations dans le cadre du Projet de proximité de développement rural intégré (PPDRI). Une enveloppe financière de plus de 19 millions de dinars est allouée au titre des PPDRI et des projets communaux de développement (PCD). Le village bénéficiera de 8 km de pistes agricoles, dont les tracés ont été proposés par le comité du village. L'ouverture de cette piste est proposée pour la 3e fois en 20 ans. Le projet a malheureusement buté sur des oppositions de certains citoyens. Il est également inscrit le revêtement d'un tronçon de 4,5 km sur la piste principale reliant le village Adni à Aït Frah. Dans le chapitre des « projets individuels », une huilerie semi-automatique est retenue au profit des villageois intéressés par ce créneau. Au registre des PCD, l'APC a inscrit un projet d'extension du réseau électrique qui devrait satisfaire l'ensemble des demandes. En effet, plusieurs foyers sont dépourvus d'énergie électrique sur toute la longueur de la piste qui mène au côté bas du village. « Nous espérons que rien n'entravera le projet d'ouverture des pistes, car c'est une chance que nous ne devrions pas laisser passer. A long terme, ces projets permettront de redynamiser les activités agricoles dans cette zone pour peu que nos concitoyens y adhèrent. Cela profitera en premier lieu à nos enfants. Ils pourront, de ce fait, créer leurs propres entreprises aux abords de la piste, une fois les tronçons concrétisés », déclare le président du comité, M. Djouab. Chargé de suivre les opérations de près, le chef de daïra, en visite le week-end passé dans le village, affirme que « si nous n'arrivons pas à réunir les engagements des propriétaires des terres qui sont concernés par le tracé des pistes avant deux mois, l'argent sera reversé et les projets seront annulés ». Le choix de ce village de près de 4000 habitants n'est pas fortuit. En effet, son vaste relief qui est composé essentiellement d'oliveraies, sa population croissante et son ouverture sur le barrage de Taksebt, lui ont valu l'intérêt des responsables locaux. Mais aussi, c'est un village qui accuse un retard flagrant en matière de développement. Peu de projets ont été affectés au profit du village ces dernières années et les opérations ayant concerné l'assainissement n'ont pas été réalisées dans les normes. A peine terminé, le réseau d'assainissement réalisé sur plus de 800 m présente déjà des défaillances. Trois tampons en béton ont cédé au niveau des regards à certains endroits. La construction d'une fosse sur le même réseau a été omise par l'entrepreneur, en l'absence d'un contrôle des services techniques de la commune. Beaucoup reste à faire dans ce village et de nombreux chantiers sont à relancer. On relève que les travaux sur le talus qui menaçait de s'effondrer sur l'école primaire du village, signalé en 2006, connaîssent un taux d'avancement de 70%.