La demande d'une révision du découpage administratif est introduite par la commune en 1984, seul moyen de lui offrir d'autres assiettes foncières. Un territoire dont le relief est, dans sa globalité, montagneux. Une étroite bande plate, large au maximum par endroits d'une centaine de mètres, est prise en étau entre les premiers coteaux des Ath Boumessaoud et la rive droite de la Soummam. La bande s'étire sur une longueur de 18 km. La commune de Tala Hamza n'a pas pour ainsi dire eu toutes les faveurs de Dame Nature. La demande d'une révision du découpage administratif (comme premier argument, l'actuel n'obéit pas aux limites naturelles) a été introduite par la commune en 1984, seul moyen pour lui offrir d'autres assiettes foncières. Cette perspective « libèrera plus d'audace dans les projections et partant un décollage sur le plan socio-économique », arguera M. Nacer Saouli, vice-président à l'APC. La nouvelle demande inclut, entre autres, le lieudit Abadi, les territoires abritant l'aéroport, le marché de gros, le campus universitaire et la zone d'habitation de Sidi Ali Lebhar. D'autant plus que, comme paradoxe, du pont de la Soummam jusqu'à l'embranchement avec la RN75, « le quotidien des citoyens, le nettoiement et le ramassage scolaire pour ne citer que ces deux tâches, sont pris en charge par la commune de Tala Hamza ». On évoquera aussi, avec le sourire, l'origine des Ath Boumessaoud d'une bonne partie des populations implantées dans la zone convoitée. En plus de constituer, en intégrant les commerces environnants, une importante source fiscale qui pourrait grandement alimenter le budget primitif, un découpage plus ample débloquerait des dossiers pour l'instant illusoires tels : un lycée (500 élèves sont transportés chaque jour vers les lycées de la ville de Béjaïa), un marché hebdomadaire et « pourquoi pas » une plusgrande infrastructure sportive. Autrement dit, un stade de football qui à la fois suppléerait le stade Benallouache sis à Béjaïa (au calendrier sursaturé) et servirait de lieu de déroulement de stages bloqués à des clubs extérieurs à la commune ; ce qui aurait pour autre effet de faire activer les deux hôtels de la commune (450 lits). En attendant, la réalité des choses aujourd'hui se traduit par une insuffisance criarde en matière de ressources budgétaires, à peine 30 millions de dinars dans les caisses. La commune doit pour faire face à ses engagements recourir aux subventions d'équilibre de l'Etat. Le PCD, dont l'enveloppe proposée atteint 32 millions de dinars, comprend comme grandes lignes dans le chapitre hydraulique une réfection des réseaux AEP non refaits depuis 1985 et en aménagements urbains, le bitumage de trois pistes à Iryahène, des fossés à bétonner sur 1200 m, la dotation de toute la commune en abribus, l'aménagement de la placette Lalla Khedidja et des trottoirs et l'éclairage de l'hôtel Tabet jusqu'à l'emplacement du nouveau siège de l'APC à Ighil Ouberouak. Dans le cadre des projets sectoriels, deux programmes sont retenus : l'amélioration urbaine des villages Bousseltane et Tahanouts. Ils prévoient la réfection des routes, l'éclairage, l'aménagement des placettes et la plantation d'arbres ornementaux. La carte scolaire est, au vu des besoins, jugée suffisante nonobstant le lycée réclamé. Six écoles primaires dont trois sont pourvues de cantines accueillent dans des conditions que l'on dit acceptables 720 enfants. Les deux CEM prennent en charge 1300 collégiens, et compte tenu qu'on se trouve en zone rurale, une demi-pension sera en principe prochainement lancée au CEM de Ighil Ouberouak. En matière de santé, avec l'application de la reforme hospitalière, le centre de soins est en phase finale de transformation en polyclinique comprenant alors une structure d'hospitalisation pour l'observation et les soins de première urgence avant transfert. De même qu'une salle de soins est, pour répondre au concept de proximité, en cours de réalisation à Ighil Ouberouak. Notons enfin l'arrivée du gaz naturel, et les raccordements à 85% réalisés.