Les espaces à vocation agricole souffrent du problème d'accès faute de pistes aménagées. Située à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de la ville de Tizi Ouzou, la commune de Souamaâ est née du découpage administratif de 1984. D'une densité démographique moyenne, cette localité est segmentée en deux grands villages, Souamaâ et Aït Zellal. A l'instar de la grande majorité des communes, celle-ci souffre de l'absence de ressources autres que les subventions de l'Etat. Souamaâ est constituée d'un relief montagneux et escarpé avec toutefois une plaine sur la rive gauche de l'oued Boubhir qui est un important affluent du Sébaou. Ces terres agricoles qui sont Azaghar N'Ath Zellal, Azaghar N'Souamaâ et Azaghar N'Boubhir bénéficieront, comme l'espère le maire, M.Boukhetouche, du plan de proximité de développement rural intégré (Ppdri). Arrivée aux commandes de la commune, cette nouvelle équipe élue veut aborder le problème à la racine. Malgré l'existence d'une certaine activité agricole, il reste que celle-ci est encore à un stade rudimentaire. C' est pourquoi, dès le début, le maire, après avoir créé vingt postes d'emploi, consacrera une équipe de juristes à la récupération des biens de la commune ainsi qu'à la gestion du contentieux. Les terres agricoles de la vallée de Boubhir sont en phase d'assainissement et de repérage. Cette opération devant aider la commune et les citoyens à réfléchir rationnellement à la politique agricole est confiée au cadastre. Ainsi, avant que les plaines ne soient exploitées au maximum pour créer une véritable agriculture, la population continue tout de même à pratiquer sur les hauteurs des activités telles que l'arboriculture, l'aviculture et l'apiculture. Il convient également de signaler que ces espaces à vocation agricole souffraient du problème d'accès faute de pistes aménagées. La commune de Souamaâ ne fonctionne actuellement que grâce aux subventions allouées par les pouvoirs publics. En 2008, elle a bénéficié d'une enveloppe financière en Programmes communaux de développement (PCD) de 2,3 milliards de dinars. Une somme insuffisante pour aborder des problèmes réels et des projets ambitieux. Pis encore. Cette manne a été, dans sa majorité, absorbée par la revalorisation des salaires des fonctionnaires de la commune. Le président de l'APC affirmait, à ce sujet, qu'une commune qui dépend exclusivement des subventions de l'Etat ne peut pas prétendre réaliser de grands projets comme ceux générant des rentes conséquentes. A côté des subventions en PCD, la commune de Souamaâ a bénéficié d'une aide de l'APW équivalant à 120 millions de dinars dont 7,4 millions ont été consacrés aux écoles primaires. Aussi, les élus ont compris que leur commune restera dépendante des subventions de l'Etat, tant qu'il n'y a pas de zone d'activité à même de pallier l'absence de terrains et d'assiettes foncières nécessaires pour la réalisation des projets créateurs d'emplois. Ce déficit bloque beaucoup de projets indispensables pour le développement de Souamaâ. Des projets en stand-by La mairie de Souamaâ ne possède même pas un siège adéquat. C'est pourquoi, après l'attribution de l'enveloppe PCD de l'exercice en cours (2009) qui est de 25 millions de dinars, les élus en ont consacré une tranche pour le lancement des travaux d'un nouveau siège de l'APC. C'est une réalisation de long terme car son estimation s'élève à 40 millions de dinars. Toutefois, d'autres projets sont indispensables à plusieurs titres. La jeunesse, les écoles, le sport, la culture sont en souffrance. Le manque d'infrastructures et de projets créateurs d'emplois a fait que la commune a connu un exode entre 1998 et 2008, selon le maire. Pour y remédier, un stade communal est inscrit parmi les objectifs prioritaires de l'assemblée. La jeunesse a un besoin pressant de ce genre d'infrastructures. Dans le court terme, ce sont des commodités que les élus essayent de donner à une jeunesse frustrée. Les difficultés relatives aux assiettes foncières ont causé beaucoup de retard dans la réalisation. A titre d'exemple, une bibliothèque communale est installée dans la cour d'une école désaffectée alors qu'une salle polyvalente est située sur une assiette au pied d'un cimetière. Faute de terrain, un projet de locaux pour les jeunes a dû être annulé. Pour un centre urbain attractif Aux grands maux, les grands remèdes. Attaquer le mal à la racine semble le credo du premier magistrat de la commune, M.Boukhetouche, et son équipe. En effet, dès son installation, il créera une commission communale composée d'élus des différentes formations politiques et des principaux responsables administratifs pour trouver une solution définitive au dossier du foncier. La transparence et la légalité sont les principaux critères d'action pour la régularisation des expropriations, la récupération des biens communaux accaparés par des particuliers et l'indemnisation des propriétaires. Ces assiettes permettront sans nul doute de lancer des projets créateurs d'emplois. Elles seront ainsi une opportunité pour doter la commune d'un lycée et réaménager le marché hebdomadaire qui est une source fiscale incontournable pour se libérer de la dépendance exclusive des budgets de l'Etat. De l'aveu du maire, ces actions visent à créer un centre urbain attractif. Et, pour aider les jeunes à rester dans leur commune, les pouvoirs publics doivent les aider à construire des maisons dans leurs villages. Actuellement, quelque cinq cents demandes sont encore en attente.