Bientôt un troisième barrage L'avant-projet d'exécution (APD) du barrage de Taourira, localisé en amont de l'oued Messelmoune, dans la daïra de Gouraya, a été achevé. Son volume est estimé entre 40 à 50 millions de mètres cubes. Les responsables de la wilaya de Tipaza comptent demander sa proposition d'inscription pour le 3e plan quinquennal. Ce nouvel ouvrage du secteur de l'hydraulique, si le gouvernement donne son accord, sera le 3e barrage après celui de Boukerdane (opérationnel) de Sidi Amar d'une capacité de 95 millions de mètres cubes et le barrage de Kef Eddir (en cours de construction) de Damous d'une capacité de 125 millions de mètres cubes. Toujours dans le souci de satisfaire les besoins de l'alimentation en eau potable des populations des zones reculées, vers la fin de 2013, la wilaya de Tipaza compte mettre en service les deux stations de dessalement de l'eau de mer. Celle de oued Sebt (Gouraya) d'une capacité de 100 000 m3 par jour alimentera la partie ouest de la wilaya de Tipaza et ses chaînes de montagnes. La seconde est en voie de réalisation à Douaouda Marine. Sa capacité est estimée à 120 000 m3 par jour, dont la moitié de sa production sera destinée pour l'AEP des populations des localités de la partie ouest de la wilaya d'Alger. La direction de l'hydraulique de la wilaya de Tipaza projette pour l'année 2013 une production journalière en eau potable de 287 500 m3. Cette capacité de production s'articulera sur un volume d'eau non conventionnelle (stations de dessalement) de 160 000 m3 d'un volume d'eau de surface (barrages) de 47 500 m3 et un volume d'eau souterraine (nappes phréatiques) de 80 000 m3. A raison d'un besoin de 200 litres d'eau par jour, la quantité en eau potable produite sera en mesure de satisfaire jusqu'à 1,4 million d'habitants. La wilaya de Tipaza compte 680 000 habitants environ en 2008. En matière de ressources hydriques, le département ministériel de Sellal Abdelmalek continue d'encourager la wilaya de Tipaza dans son investissement, compte tenu des résultats positifs réalisés durant les dernières années. Préservation du littoral L'étude du schéma du réseau de collecte des eaux usées du littoral ouest de la wilaya de Tipaza, allant de Cherchell à Damous, sera lancée au cours de l'année 2008. Déjà, la mise en marche des stations de traitement des eaux polluées (Step) de Koléa, Hadjout et Tipaza aura permis l'épuration d'un volume d'eau usée de 32 000 m3 sur un total de 70 000 m3 qui se déversait dans la mer. La direction de l'hydraulique de la wilaya de Tipaza a achevé déjà les travaux de l'installation des collecteurs et des stations de relevage le long de la partie est du littoral allant de Khemisti à Douaouda. Entre 2004 et 2007, une enveloppe financière d'un montant de 5 milliards de dinars a déjà été investie pour atténuer la pollution du littoral. La construction prochaine des Step de Bou Ismaïl, de Sidi Rached et de Cherchell aboutira à la récupération de toutes les eaux usées, qui, habituellement, se jettent vers la mer. « La préservation entière du littoral de la wilaya de Tipaza sera effective en 2013 et toutes les plages seront par conséquent autorisées à la baignade », affirme Youcef Gabi, le directeur de l'hydraulique de la wilaya. Le débit d'eau épurée à forte charge est estimé à 46 800 m3 à partir des 3 Step actuellement opérationnelles. Cette eau épurée et la boue produite par ces 3 Step sont destinées essentiellement pour le secteur de l'agriculture. Des routes pour le désenclavement A Tipaza, 165 km de route ont été réalisés, soit une distance qui épargne de longs déplacements aux citoyens des zones rurales concernées. Pour illustrer quelques exemples, le citoyen de la commune rurale Sidi Simiane, qui devait se rendre de son domicile jusqu'à Menaceur, passait par Sidi Ghilès, Cherchell et Sidi Amar avant d'arriver à sa destination, soit environ 45 kilomètres. Aujourd'hui, ce même citoyen effectue au maximum 15 km de Sidi Simiane à Menaceur. En outre, la ville de Cherchell est désormais reliée à Menaceur directement, en empruntant la route sud de la ville qui passe par Beni Habiba (douar Talandriouche). La construction des tronçons routiers, qui se joignent l'un à l'autre au milieu des reliefs inaccessibles pour créer un maillage, permettra le retour des familles qui avaient fui les zones rurales en raison de l'insécurité au début des années 1990, facilitera la circulation des agriculteurs qui vivent et opèrent entre les daïras de Sidi Amar et de Damous. D'autres projets de routes sont en cours de réalisation dans le but de multiplier les axes et relier la RN11 de la wilaya de Tipaza jusqu'à l'intérieur des wilayas de Aïn Defla et Chlef.