Le problème lié à l'alimentation en eau potable (AEP) au niveau de la commune de Tipaza devra être définitivement résolu dans les quelques années à venir, selon les affirmations du premier responsable du secteur de l'hydraulique de la wilaya, Hadj Youcef Gabi. Les investissements réalisés dans ce domaine depuis 2005 et ceux envisagés pour les prochaines années transformeront ainsi radicalement la situation au niveau du chef-lieu de la wilaya quant à l'accès à l'eau potable. De fait, le secteur de l'hydraulique semble être pleinement engagé dans la réalisation de nombreux projets en matière d'AEP et d'assainissement pour répondre aux besoins d'une population appelée à croître considérablement dans les prochaines années. Actuellement, la commune de Tipaza, qui compte 35 000 habitants, n'est pourvue que de 2 réservoirs d'une capacité globale de 4000 m3 et bénéficie d'un apport quotidien en eau potable évalué à 6 000 m3. Le doublement projeté du réseau d'AEP permettra de porter ce volume d'eau à 17 500 m3. Dans ce sens, une enveloppe de 800 millions de dinars a été dégagée pour la réalisation d'une nouvelle conduite d'AEP à partir du barrage de Boukourdane jusqu'à la commune de Tipaza, soit un linéaire de 27 km d'une part et la construction de 4 réservoirs d'une capacité totale de stockage estimée à 10 000 m3, en plus d'une station de reprise. Cet important projet de renforcement en AEP des populations des communes de Sidi Amar, Nador et Tipaza, avait été entamé, rappelons-le, au mois de septembre 2008 et devra être achevé au mois de juin prochain.Par ailleurs, le premier responsable du secteur de l'hydraulique de la wilaya de Tipaza affirme que parmi les projets stratégiques prévus dans ce même domaine figure la construction, à compter de 2010, d'un réservoir d'une capacité de 30 000 m3. En plus de la multiplication de petits projets d'AEP et d'assainissement dans les zones rurales et enclavées, il est évident que la mise en marche des stations de dessalement d'eau de mer érigées le long du littoral de la wilaya constituent des investissements à même de mettre la population locale à l'abri des problèmes d'approvisionnement en eau potable. Il en est de même pour le barrage de Kef Eddir (125 millions de m3), implanté en amont de la localité côtière de Damous, ainsi que pour le projet d'un barrage de 60 millions de mètres cubes à Taourira, au sud de la commune de Messelmoune. Néanmoins, parmi les points noirs qui risquent de continuer à perturber le fonctionnement des réseaux d'AEP, demeurent les fréquentes coupures d'électricité et les multiples fuites d'eau dont peinent à venir à bout les services de l'ADE.