La journée mondiale de la santé a été, comme partout ailleurs, célébrée à Sétif. Le programme officiel s'est vu, comme à l'accoutumée, marqué par des communications « hors champ et temps » et des allocutions pléthoriques en satisfecit, le tout ponctué par des visites guidées et préparées depuis des lustres, rien que pour faire croire aux responsables que la couverture sanitaire et la prise en charge médicale des citoyens des différents coins de la wilaya n'est plus aléatoire. Un centre anti-cancéreux (grand acquis pour la région) voit désormais le jour, et mérite d'être cité, tout comme le projet de Dar Essabr qui attend vos dons, à verser au compte El Baraka n° 006 0041 2200407236 25. Néanmoins, la « célébration » a occulté les véritables problèmes d'un secteur, pas vraiment en bonne santé. Les questions des implants cochléaires, attendant depuis des lustres l'utopique coup de starter qui n'est toujours pas donné, ainsi que les mauvaises et pénibles conditions de travail des sages-femmes (qu'on montre du doigt pour un oui ou un non) de l'hôpital mère et enfant hors normes, ont été renvoyées aux calendes grecques. On a fait autant avec les dossiers de la pédiatrie, laquelle souffre de l'exiguïté et du manque de moyens et de personnel, et celui des auxiliaires médicaux en anesthésie réanimation (AMAR) ayant transmis, le 22 mars 2008, le préavis d'application de la loi 85/05 du 16 février 1985 amendée et abrogée par la loi 90/17 du 31 juillet 1990, relative à la protection de la santé.