Au programme, un concours de chant, la projection du film de Amar Laskri, Fleurs de Lotus et un concert de musique chaâbie. La capitale des Hammadites, région historique, bastion de la résistance nationale, lieu de la tenue du congrès référentiel de la Révolution nationale, a connu à la fin de la semaine dernière, un riche et varié programme d'activités culturelles et politiques à l'occasion du double anniversaire du 20 Août: Congrès de la Soummam et Journée du moudjahid. Sous le patronage du ministère de la Jeunesse et des Sports, du ministère des Moudjahidine, le wali de Béjaïa, et sous l'égide de la direction de la jeunesse et des sports de Béjaïa, la capitale des Hammadites, a abrité la 4e édition du Festival du chant patriotique du 15 au 20 août dernier. En effet, à l'occasion de la commémoration du double anniversaire, 53e et 51e de la tenue du Congrès de la Soummam et de la Journée du moudjahid respectivement, la direction de la jeunesse et des sports récidive pour la quatrième année consécutive par l'organisation du Festival national du champ patriotique dans sa phase finale qui a vu la participation de quelque seize wilayas. Il s'agit des wilayas de Guelma, Tiaret, Relizane, Sétif, M'sila, Tizi Ouzou, Laghouat, Mila, Médéa, Béchar, Bouira, Illizi, Adrar, Souk Ahras, Tindouf, Adrar et la défection de la capitale de l'Ahaggar dont les représentants n'ont pas pu gagner la capitale des Hammadites. Après le coup de starter donné en cérémonie d'ouverture le 15 août dernier, les délégations participantes à cette quatrième édition qui ont concouru durant les cinq matinées du festival pour les trois premières places du podium, ont eu droit à des visites guidées les après-midi, sur plusieurs sites historiques et archéologiques que compte la wilaya de Béjaïa, une région historique, bastion de la résistance, lieu de la tenue de la feuille de route de la Révolution nationale, le Congrès de la Soummam. A cet effet, la première halte des 250 jeunes venus des quatre coins du pays a été le lieu historique, Ifri, qui a abrité le Congrès de la Soummam qui ont découvert pour la première fois la salle exiguë où s'est tenu le fameux congrès. Outre le site historique d'Ifri, les délégations participantes ont eu droit à d'autres visites guidées qui les ont amenés au mausolée de Chikh Ahedad, le parc de Gouraya, la cascade Kafrida, la Casbah, de Béjaïa entre autres. En outre, sur le volet compétition, cette édition qui s'est annoncée, dès son ouverture et voire même avant, serrée compte tenu des troupes qualifiées à cette phase finale nationale à l'instar de l'association Abzim de Tizi Ouzou détentrice du dernier trophée, les troupes de Sétif, Laghouat, Souk Ahras, Béjaïa et Bouira qui avaient brillé lors de la dernière édition, a tenu toutes ses promesses grâce à une rude concurrence qui a donné beaucoup de travail au jury pour trancher. Ce dernier n'a pas été en marge, malgré quelques déceptions en décernant à Béjaïa, Laghouat et Sétif, les trois premières places respectivement, tout en décernant un Prix Spécial encouragement à la troupe de Souk Ahras pour sa composante entièrement féminine. En somme, une clôture en apothéose rehaussée par la présence des autorités locales à leur tête, M.Ali Bedrici, wali de Béjaïa et des élus locaux, ponctuée par la présence de M.Tiab el Houari, président de l'Onec, qui a eu l'honneur de clôturer le festival dans sa quatrième édition considérée comme une grande réussite par son commissaire, M.Benathmane, DJS de Béjaïa: «L'événement n'a été à aucun moment une occasion pour danser ou chanter, mais a plutôt été une opportunité pour se recueillir à la mémoire de tous ceux qui ont refusé de se plier devant l'ennemi et se sont sacrifiés pour que nous vivions aujourd'hui dans la paix, la dignité et l'indépendance. Par ailleurs, l'utile a été joint à l'agréable par des activités diverses, concours de chant, visites, échanges et loisirs. La quatrième édition, forte de notre expérience a été, du point de vue de tout le monde une réussite totale», expliquera-t-il. Par ailleurs, la direction de la Maison de la culture Taos-Amrouche de Béjaïa, n'a pas été en marge de la célébration de cet événement historique et référentiel et ce, avec la projection du film Fleurs de lotus de Amar Laskri qui n'a pas été suivi d'un débat avec son réalisateur lequel n'a pas pu faire le déplacement pour des raisons de santé. Et la soirée du 20 août a été entièrement chaâbie avec la participation de Karim Aouidet, un jeune rossignol du chaâbi, un invité du directeur de la Maison de la culture, meublée par deux «chaâbimen» de Béjaïa, Hsinou Fadli et Yacine Zouaoui, deux talentueux chouyoukh de chaâbi de Béjaïa.