Une soixantaine de chauffeurs de taxi, conventionnés avec la société du transport des Hydrocarbures de l'Ouest (RTO), implantée dans la zone industrielle d'Arzew, sont montés au créneau pour s'opposer à la décision prise par les responsables de cette entreprise. « Après plus de 11 ans d'engagement avec la société, ses responsables ont décidé de nous exclure de l'avis d'appel d'offres qui sera lancé en juillet prochain. Une date qui coïncidera avec la fin de nos contrats », dira le représentant du syndicat des chauffeurs de taxi. En effet, le nouveau cahier des charges élaboré a cet effet a stipulé que chaque soumissionnaire devrait disposer d'au moins 6 véhicules pour assurer le transport du personnel de l'entreprise, spécifiant ainsi les agences de location de voitures. Cette décision a été jugée inconcevable par la plupart des chauffeurs de taxi qui se sont déclarés lésés, surtout que la décision de l'exclusion ne leur a pas été communiquée au préalable pour qu'ils prennent les dispositions nécessaires. A cet effet, le même interlocuteur nous fait savoir que l'ensemble des chauffeurs de taxi a interpellé le directeur générale adjoint de la Sonatrach, chargé des activités du transport des Hydrocarbures, dans une correspondance qui lui a été adressée en fin de semaine dernière, pour une éventuelle intervention au niveau de la direction de l'entreprise RTO. « L'objectif de cette procédure est d'imposer l'application du décret ministérielle R15 portant sur la participation des voitures taxis dans les avis d'appel d'offres nationaux », indique-t-on. Les chauffeurs de taxi ont également rappelé à la direction générale de la Sonatrach la période durant laquelle ils ont continué à respecter leurs engagements vis-à-vis de l'entreprise, en dépit de la dégradation de l'aspect sécuritaire, notamment au moment de la tragédie nationale. « Apparemment, les efforts consentis par les membres de la commission d'enquête que ledit responsable a dépêchés sur les lieux n'ont pas abouti, preuve à l'appui, l'approbation du nouveau cahier des charges par le BAOSEM d'Alger », dira notre source. Le nombre impressionnant des chauffeurs de taxi assurant le transport du personnel du RTO a fait que l'opération de paiement des factures n'a pas été effectuée de manière régulière, apprend-on d'une source crédible de la Sonatrach. « La décision de la réduction du nombre des transporteurs conventionnés intervient suite aux nombreuses doléances qui ont été transmises à la direction de la société RTO par certains chauffeurs de taxi revendiquant leurs salaires », dira notre source.