La 17e édition du Salon de l'informatique, de la bureautique et de la communication (Sicom 2008) a été inaugurée hier à la Safex. 68 entreprises spécialisées exposeront sur une surface de 5114 m2. Ce salon présentera une large gamme de produits et services allant du matériel informatique et bureautique aux nouvelles technologies de l'information et de la communication. Le Sicom se veut principalement un lieu d'échanges des idées et d'expériences et une plateforme d'affaires. Malgré le caractère professionnel de cette manifestation, les allées du salon sont fréquentées par les jeunes (lycéens ou étudiants) et les férus d'informatique à la recherche de nouveautés. A cette occasion, Sacomi, qui a signé il y a quelques années déjà un partenariat avec Samsung, a exposé des produits informatiques, et CDMI, une entreprise d'intégration de solutions technologiques et partenaire officiel de grandes entreprises high-tech créée en 2000, a mis en évidence les produits de télésurveillance. Le taux d'évolution du marché des technologies de l'information est estimé à 20% annuellement. Si certaines sociétés indiquent vouloir ouvrir des bureaux à Alger, les responsables déplorent néanmoins l'existence d'une lourde TVA (17%) et des taxes douanières élevées (7%). Le secteur informatique en Algérie est en pleine expansion. L'informatique reste cependant une activité commerciale et non pas industrielle. Le marché national repose sur la vente d'équipements assemblés et de consommables. Il n'existe pas de véritable industrie manufacturière capable de proposer des produits algériens. La commercialisation des ordinateurs à bas prix est déconseillée par les constructeurs mondiaux qui indiquent que les prix bas ne sont pas toujours synonymes de qualité, notamment lorsqu'il s'agit de les acquérir pour des besoins spécifiques. Le plan du gouvernement visant à équiper chaque foyer d'un ordinateur est l'un des sujets abordés lors de de salon. Cependant, force est de reconnaître aujourd'hui que l'opération Ousratic a besoin d'un nouveau souffle surtout que les plus de 65 ans, les retraités, et, dans une moindre mesure, les non diplômés, les personnes aux revenus modestes et les habitants des communes rurales se déclarent peu ou pas intéressées. Le prix reste un frein important à l'achat du matériel informatique, ce qui se traduit par un sous-équipement des catégories socioprofessionnelles les plus défavorisées. L'on note un enthousiasme chez les Algériens, notamment les jeunes, à l'utilisation des nouvelles technologies. L'effort d'appropriation des NTIC est si remarquable que la tendance pourrait se généraliser davantage, pour peu que les conditions d'accès soient plus incitatives.