La situation prévalant dans les différents secteurs de la wilaya n'incite guère à l'optimisme. Elle n'échappe pas aux membres de l'APW, dont la 2e session ordinaire s'est ouverte la semaine dernière. Son président, qui a fait en l'occurrence un tour d'horizon, en a dressé un constat peu reluisant. Abordant le volet urbain avec ce qu'il comporte comme formules retenues pour pallier la crise du logement, ce responsable a mis en évidence, à ce propos, le faible taux de réalisation des projets implantés. Les autres secteurs-clés seraient dans un état de marasme tout aussi profond. C'est pourquoi, tout au long des interventions, le ton du discours demeurait empreint d'amertume certes, mais résolument volontariste pour relever les défis lancés en vue de sortir la wilaya de l'impasse. Un élu, prenant la parole après le directeur de la DSA, a dénoncé le massacre des terres agricoles sacrifiées au profit du béton. Un autre a exigé l'annulation pure et simple du projet de nouvelle ville qui a requis une assiette foncière de 55 ha implantée à Bouira sur les bonnes terres, mais le P/APW intervenant a fait savoir que ledit projet est ficelé et qu'il n'y a pas lieu de revenir dessus. De son côté, le DSA a mis en relief les efforts déployés à tous les niveaux pour mettre un frein aux différentes distractions opérées sur les bonnes terres à la faveur de l'instruction n°15, émanant de la chefferie du gouvernement qui précise pourtant que celles-ci doivent être faites sur les superficies incultes ou de faible rendement. Au plan urbain, le responsable du secteur, qui venait de lire son rapport sur le PDAU et le POS concernant les 45 communes de la wilaya en soulignant les différentes contraintes rencontrées (absence de documents cartographiques actualisés, rareté des bureaux d'études spécialisés, etc.) s'est attiré dans l'assemblée cette remarque acerbe que les instruments urbanistiques ainsi conçus péchaient tous par incompétence de la composante humaine, de précipitation et de sérieux. Il a appelé à un travail plus élaboré nécessitant une expertise plus en rapport avec l'importance des enjeux recensés (socioéconomiques et culturels) et tout le temps nécessaire. Un observateur a remarqué le niveau de maturité assez élevé qui a caractérisé cette 2e session ordinaire de l'APW. 3 CW pourront devenir des routes nationales Si la délibération adoptée à l'APW pour être soumise à la tutelle de la DTP pour approbation est retenue, les chemins de wilaya 127, 125 et 24 seront érigés prochainement en routes nationales. Le responsable des travaux publics, qui a abordé ce dossier d'une importance capitale pour le développement de la wilaya lié lui-même au développement des infrastructures, a énoncé devant l'assemblée les critères d'éligibilité de ces voies en routes nationales. Concernant le premier critère qui fixe le flux routier à 1500 véhicules/ jour et 450 poids lourds, le directeur de ce secteur a fait savoir que les trois chemins, qui ambitionnent de devenir des routes nationales, développent un trafic routier estimé à 3000 véhicules/j, pour le CW 24 avec 20% de poids lourds, à 8000 véhicules/j avec 43% de poids lourds pour le CW 127 et à 2000 véhicules/j avec 15% de poids lourds pour le CW 125. Pour le second critère, qui veut que ledit chemin de wilaya, pour être classé route nationale, doit relier deux wilayas. Le responsable du secteur a rappelé que le CW 24 relie Bouira à M'sila, les autres sont en communication avec les routes nationales comme les RN 5 et RN 8. Donnant leur dimension, le même responsable fait savoir que le CW 127 qui relie la RN 5 à la RN 8 en passant par El Hachimia est long de 32 km. Le CW 125, qui relie les mêmes routes nationales en passant par Djebahia est long de 46 km et le CW 24 qui relie Ahl Kseur, Bordj Khrais, Tadgit et Sidi Aïssa est long de 75 km. Deux appels d'offres sont lancés pour les deux routes RN 18, (36 km), et la route qui relie Draâ El Mizan à l'échangeur de Djebahia pour en faire des routes express, statut qui les fera passer de route à une chaussée à double voie à une route à double chaussée à 2 voies.