A deux mois de l'ouverture de la saison estivale, les pouvoirs publics semblent accorder une grande priorité aux communes côtières de la wilaya de Tlemcen (23 plages autorisées à la baignade), notamment Marsat Ben M'hidi, appelée communément Port Say, composée de trois plages d'une beauté édénique (Moscarda 1 et 2 et la centrale, en plus de Bider, située à proximité). Cette plage, qui reçoit de tout le territoire national en moyenne 5 millions de visiteurs par an (le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem et sa famille y ont jeté leur dévolu depuis des années), est séparée de celle de Saïdia la Marocaine par oued Kiss. Une situation géographique qui lui assure un cachet touristique encore plus grand. Et c'est pour mieux valoriser cette région que la nature a dotée d'une splendeur sans pareil, que les responsables de la wilaya l'ont fait bénéficier de grands projets de développement. Des infrastructures nouvelles ont vu le jour pour augmenter les capacités d'accueil, des réseaux d'assainissement et de l'alimentation d'eaux potable ont été refaits, des travaux de réfection des routes et des trottoirs ont été réalisés, de beaux lampadaires implantés… Des structures pour un meilleur cadre de vie (espaces verts, toilettes publiques, routes secondaires…) sont en phase d'achèvement, en plus de l'embellissement des sites. esthétique Les concepteurs de cette nouvelle vision, pour allier l'utile à l'agréable, ont accordé une grande importance à l'esthétique. « Ces projets n'ont rien de circonstanciel, comme cela se faisait précédemment, mais il s'agit de véritables réalisations pour offrir un meilleur cadre de vie aux citoyens et donner un meilleur visage à ces régions gâtées par la nature », a déclaré un élu. Cependant, et c'est le désir de beaucoup de citoyens de cette région, « un danger subsiste toujours, c'est la route nationale Maghnia-Ghazaouet qui mène jusqu'à Marsat ben M'hidi. Les autorités auraient mieux fait de la doubler, sinon, ce sera l'hécatombe, comme tous les étés ». Une préoccupation justifiée en ce sens que cet itinéraire frontalier est très fréquenté par les trafiquants de carburants, la mort ambulante. Toujours est-il, d'aucuns qui auront visité Port Say ces derniers temps, auront remarqué qu'elle a fait peau neuve.