La commune de Mihoub, dans la daïra d'El Azizia, est un échantillon type s'il en est de l'exode qui a frappé les zones les plus reculées de la wilaya de Médéa du fait du terrorisme et du chômage. Les chiffres communiqués par le service chargé du recensement en prévision du RGPH 2008 sont éloquents. Les résultats provisoires des fiches d'identification des constructions au titre du recensement de la population de 2008 font ressortir qu'au sein de cette commune située à quelque 120 km à l'est de Médéa, le nombre d'habitants est passé de 14 000 âmes en 1988 à 11 827 aujourd'hui. Le gros de la population de la commune est éparpillé en « zone éparse » qui compte 9655 habitants contre 2172 au niveau du chef-lieu. Le recensement des constructions fait ressortir un parc logements de 1786 habitations dont 1360 sont occupées et 426 sont inhabitées, soit 23,85% de logements abandonnés. C'est en zone éparse que l'exode est le plus accentué. En effet, sur les 1432 habitations que compte cette zone, 354 sont vacantes contre 1078 occupées. En agglomération, il a été enregistré 354 logements dont 72 sont à ce jour inhabités.