Les 11 élus de l'APC d'Akbou ont tenu une assemblée générale extraordinaire publique le 6 avril à la salle des délibérations de la municipalité pour dénoncer le blocage dont pâtit l'APC et pour étudier la demande de démission du P/APC. Celui-ci a motivé sa demande de démission par les difficultés inextricables qui lui compliquent la tâche. « Je ne peux continuer à travailler dans un environnement aussi hostile. Je cite à titre d'exemple le problème de recasement des habitants de la cité GMS qui a trop duré en raison de la mauvaise volonté des pouvoirs publics. De même le calvaire qu'endurent les résidents des cités d'habitations précaires, telles les cités Stade, Le piton, Bouimchache qui ne me laissent pas indifférent. Aussi, dans le souci d'éviter le scénario qui consiste à engager un bras de fer avec les pouvoirs publics préjudiciable à la population, j'ai décidé par acquit de conscience de me retirer de la gestion des affaires de la collectivité », confie à l'auditoire, sans euphémisme, le P/APC, Bensebaâ Abderahmane. Intervenant à son tour, l'élu du RND, Hamidouche Rachid, a laissé entendre que les difficultés et les problèmes sont l'apanage de tout élu responsable. Les élus du FLN, FFS et RCD ont abondé dans le même sens. Ils ont tous convenu qu'ils ne doivent en aucun cas se laisser gagner par le découragement. Les griefs retenus contre l'administration ont trait à la non-approbation du budget primitif déposé depuis le 23 février dernier et au statu-quo généré par les litiges avec des résidents vouées à l'éradication, telles les cités du Stade et la cité Alcovel, le marasme économique et social de la commune et la problématique du foncier. A noter qu'en ce qui concerne ce dernier point, l'APC a demandé à ce que les héritiers Benali Cherif suspendent les ventes de terrains aux particuliers. Aussi, les pouvoirs publics sont-ils interpellés pour faire primer l'intérêt général. Après ce déballage, sur l'insistance des élus et des citoyens, le P/APC, élu sur la liste des indépendants, est revenu sur sa décision de démission. Cependant, les élus se sont déclarés à la quasi-unanimité prêts à s'en remettre à la population en cas de nécessité absolue. Cette sortie spontanée a été accueillie favorablement par la population, avide de connaître ce qui entrave le développement local.