Les consultations s'accélèrent ces derniers temps, souvent d'une manière peu médiatisée, au sein des structures de l'Union du Maghreb arabe (UMA). Hier à Rabat, plusieurs recommandations relatives à la réforme des institutions de cette union ont été adoptées à l'issue de la session extraordinaire du comité de suivi de cette organisation ayant débuté avant-hier. Ces recommandations « seront soumises au prochain Conseil des ministres maghrébins des Affaires étrangères qui doit se réunir au début de l'année », a indiqué le Tunisien Habib Boulares, secrétaire général de l'UMA, cité par l'APS. Pour Abdelkader Messahel, ministre algérien délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, cité par la même source, « les résultats obtenus permettent un travail plus efficace et dynamique des institutions pour l'accélération de l'intégration maghrébine ». Un avis que partage Taïeb Fassi-Fihri, ministre marocain délégué aux Affaires étrangères, qui a estimé, dans le même cadre, que « le soutien aux institutions de l'UMA doit passer par un projet de réforme global ». Les délégations des cinq pays maghrébins ont traité, au cours de cette réunion, des questions communes aux institutions de l'organisation maghrébine, des propositions du secrétariat général sur les réformes administratives et financières ainsi que des points ayant trait au conseil consultatif, aux institutions juridiques, à l'académie et à l'université de l'UMA. Il est à relever que cette réunion fait suite à celle de la 18e session du bureau du Conseil consultatif maghrébin tenue, mercredi dernier, à Alger. Une réunion au cours de laquelle le Mauritanien Rachid Ould Salah, président du Conseil consultatif maghrébin, avait jugé nécessaire d'« œuvrer pour que le conseil influe positivement et efficacement sur les autres institutions de l'UMA ». C'était d'ailleurs une occasion pour souligner « la nécessité de la révision de la nature juridique du conseil consultatif en le transformant en assemblée parlementaire jouissant de toutes les prérogatives ». Des propositions dans ce sens seront soumises à la prochaine session du conseil prévue en Tunisie pour les 12 et 13 janvier 2005. A l'horizon se prépare le prochain sommet de l'UMA qui se tiendra en Libye, même si la date n'a pas encore été fixée. L'Algérie a assuré, depuis janvier 1995, la présidence tournante, alors que le dernier sommet date d'avril 1994 en Tunisie. A deux reprises - en juin 2002 et en décembre 2003 -, Alger était prête à réunir les chefs d'Etat maghrébins, mais à la demande de la Libye, le sommet n'a pas eu lieu.
