Près de 8700 t de poisson, toutes espèces confondues, ont été produites en 2007, soit une baisse de plus de 4 % par rapport à 2006. Cette légère baisse, qui est tout de même importante compte tenu des efforts d'investissement consentis ces dernières années au titre de divers programmes, est « justifiée » par les officiels par les mauvaises conditions climatiques ayant prévalu durant le dernier trimestre de l'année 2006. Une explication qui ne semble pas convaincre les marins pêcheurs eux-mêmes autant que le simple citoyen qui a du mal à acheter du poisson à cause de son prix toujours en hausse, inaccessible pour les bas revenus. Les Annabis constatent amèrement que le poisson pêché chez eux est vendu moins cher aux voisins de Souk Ahras, Guelma, Tébessa et Oum El Bouaghi. Il s'agit d'un des dysfonctionnements du marché du poisson qu'il convient de corriger dans le but d'éviter de « pénaliser » le consommateur annabi qui, au train où vont les choses, va devoir se passer de poisson. L'assemblée générale du syndicat des marins pêcheurs, prévue le mercredi de la semaine en cours, sera à la hauteur si elle aborde ce problème qui taraude l'esprit de plus d'un. Il y sera certainement question d'autres préoccupations auxquelles se trouve confronté le secteur, à commencer par la pièce de rechange, l'application des nouvelles dispositions réglementant l'activité de la pêche, la disponibilité de la main-d'œuvre qualifiée et des infrastructures d'accueil des embarcations. Le projet de construction d'un nouveau port de pêche est un autre problème qui n'a pas encore trouvé une solution à cause du choix du site devant l'abriter. Prévu initialement à la plage El Katara, ex-Lavandou, puis au niveau de la plage de Seybouse, et ensuite à la plage La Caroube, ce projet est mis aux oubliettes depuis que le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, a signifié clairement qu'une telle infrastructure ne pourrait être réalisée qu'en dehors du littoral de la ville de Annaba, portant ainsi son choix sur Chétaïbi. Un nouveau port de pêche est à même de donner une dynamique à l'activité et lèverait la pression exercée sur le port de la Grenouillère et sur les plages d'échouage de Aïn Barbar, Seybouse, La Caroube et Sidi Salem.