Le prix du poisson ne cesse de prendre des ailes, au grand dam des personnes au revenu modeste. Les crustacés sont tout simplement inaccessibles pour les petites bourses. A titre indicatif, la crevette royale se vend à 1700 DA le kilo. Problème récurrent, la flambée des prix du poisson, comme celle ayant également touché les produits agricoles, est justifiée, selon les commerçants concernés, par la loi de l'offre et de la demande ainsi que par l'augmentation des charges d'exploitation chez les marins-pêcheurs. Les consommateurs, quant à eux, ne sont pas d'accord avec ces justifications, tant la spéculation continue de régir les marchés en l'absence de contrôle des prix. Il faut souligner, par ailleurs, qu'en dépit des investissements consentis ces dernières années dans le secteur de la pêche, la production de poisson demeure en deçà des objectifs escomptés. En 2009, celle-ci a enregistré une hausse insignifiante de 1,2% par rapport à l'exercice précédent : près de 9 t de poisson, toutes espèces confondues, ont été pêchées. Elles se composent de 6 570 kg de poisson bleu, 1 626 kg de poisson blanc, 450 kg de crustacés et 75 kg de mollusques. Ce sont des résultats qui n'honorent ni la flottille de pêche, ni la vocation côtière de la ville du Jujube, sur un littoral de plus de 80 km.