Un cas inédit dans les annales de la contrefaçon en Algérie : Une marque algérienne de pinceaux à peinture vient d'obtenir gain de cause après avoir saisi le tribunal pénal d'Es Seddikia, qui l'a reconnue « victime d'une contrefaçon de ses produits en Chine. » Les produits de cette contrefaçon en provenance de Pékin sont introduits sur le territoire national et écoulés à « prix cassés ». En effet, un importateur algérien de produits de quincaillerie a été condamné par le tribunal à deux mois de prison avec sursis et au versement de 100 000 dinars d'amende et de 500 000 dinars au titre de dommages et intérêts pour « importation de produits contrefaits ». Les douaniers ont du coup saisi 80 000 rouleaux de peinture contrefaits en Chine. Le produit est une contrefaçon d'une marque déposée appartenant à une entreprise basée dans la banlieue algéroise. Une entreprise qui a obtenu gain de cause après avoir porté plainte contre l'importateur pour une affaire de contrefaçon. Pour ce faire, le procédé est simple : le contrefacteur avait fait un voyage en chine en emportant dans sa valise un rouleau de peinture appartenant à cette marque locale qui se vend plutôt bien. Deuxième étape : sous-traiter un contrefacteur pékinois pour fabriquer « une copie conforme » à partir de l'originale. Les pinceaux arborant le sigle contrefait sont alors vendus à moitié prix sur le marché local. Même le logo ainsi que le code barre de la marque algérienne ont été soigneusement imités en Chine. Les contrefacteurs avaient ainsi « tout à fait réussi » leur coup. Enfin presque. Car un détail leur sera fatal : Alertés par le propriétaire algérien de la marque, qui avait intercepté le faux produit sur le marché et qui avait déclaré sa marque déposée auprès de l'Institut national de la propriété industrielle (INAPI), les douaniers ont sais la cargaison de produits contrefaits.