Depuis le début de l'année 2008, la contrefaçon est un délit lourdement sanctionnée. Ceux qui s'adonnent à ce phénomène sont, en effet, passible à de lourdes sanctions. Le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, l'a réitéré, hier, à l'occasion d'une journée d'étude sur les produits cosmétiques, des produits justement sujets à la contrefaçon. Selon la douane, pas moins d'un million d'articles contrefaits ont été saisis en 2007. Au delà des chiffres, les institutions douanières introduisent d'autres dispositions au code de douane, notamment l'élargissement de l'espace de l'intervention douanière. Le nouvel organigramme prévoit également une sous-direction de la lutte contre la contrefaçon. Cependant, il est surtout souhaité la spécialisation des juges pour éviter les lenteurs dans l'exécution des décisions de justice, surtout quand on sait que sur 70 dossiers une seule décision de justice a été appliquée. La répression, un des moyens de lutte contre la contrefaçon, n'est en revanche pas suffisante. La prévention du citoyen demeure le seul est l'unique moyen. Mais les Algériens ont tendance à acheter les produits cosmétiques ou toxiques un peu partout sans se soucier de leur provenance, parce qu'ils sont le plus souvent attirés par les prix des produits les plus bas. Ces produits peuvent s'avérer dangereux pour la santé des citoyens surtout s'ils ne sont pas contrôlés. Un risque permanent et très difficile à gérer du fait de l'absence de toute traçabilité pour ce genre de produits qui, faut-il le préciser, sont soit fabriqués localement de manière clandestine, soit frauduleusement importés de Chine ou de Dubaï. Pour le directeur du commerce à la wilaya d'Alger, M. Youcef Lamari, les citoyens doivent rester vigilants car ces produits peuvent nuire sérieusement à leurs santé, "les produits toxiques comme les détergents, les substances adhésives et même les allumettes peuvent présenter un danger pour la santé du consommateur, surtout lorsque ces produits sont contrefaits ou anonymes et ne comportent pas un étiquetage adéquat" déclare-t-il. Par ailleurs, le préjudice économique reste immense et les conséquences pratiques peuvent s'avérer dramatiques. Nombreuses sont les entreprises étrangères qui sont frappées par la contrefaçon de leurs marques. Même si les professionnels du marché des cosmétiques en Algérie restent optimistes quant à l'évolution de leurs affaires, ils restent toutefois victimes de l'imitation de leurs de produits qui les mets dans des situations très critiques.