Le centre universitaire de Souk Ahras a abrité, mardi, une journée d'étude et d'information sur le programme national de mise à niveau des petites et moyennes entreprises (PME), et ce en présence de Mechraoui Mehdi, secrétaire général de l'Andpme (agence nationale du développement de la PME). Dans son intervention d'ouverture, Kamel Salmi, directeur de la PME et de l'artisanat de la wilaya de Souk Ahras, a surtout parlé de « mutations économiques profondes » et d'une « rude concurrence commerciale attendue dans les prochaines années ». L'Algérie, pays qui a adhéré au programme de l'OMC, doit préparer ses promoteurs pour un marché sans restrictions douanières. Kamel Salmi expliquera dans ce sens : « De nouveaux concepts économiques font désormais partie de notre quotidien. Hier, nous parlions de gestion du personnel, aujourd'hui c'est la gestion des compétences, autrefois nous parlions de contrôle des qualités, maintenant c'est le management de la qualité ». Et de renchérir : « La mise à niveau des entreprises est un processus permanent d'apprentissage, d'information et d'introduction de nouveaux réflexes chez l'entrepreneur, susceptibles de contribuer à la création de postes d'emploi et d'accélérer le taux de croissance économique. Elle est tributaire d'un climat encourageant pour l'investissement chez les petits et moyens projets, mais aussi du capital humain », lequel capital connaîtra un intérêt particulier de la part des responsables du secteur qui prévoient, d'ailleurs, un programme de formation et d'encadrement au profit des gérants d'entreprises. La création d'un centre de facilitation des PME, qui aura comme objectif l'étude des problèmes auxquels cette dernière se trouve confrontée, s'inscrit dans le même ordre d'idées. De son côté, Mechraoui Mehdi parlera de « démographie des PME que nous devons maîtriser conformément aux normes internationales ». La collecte, l'exploitation et la diffusion d'informations relatives à l'implantation des entreprises à travers tout le territoire national, leurs situations financières et la nature de leurs activités, permettront à l'agence de sensibiliser les nouveaux promoteurs et d'élaborer une banque de données qui indiquera le choix du lieu du projet et permettra d'estimer les moyens devant être mis à la disposition de l'entreprise, et plus tard son suivi. Lors des débats, des intervenants ont surtout dénoncé les lenteurs bureaucratiques dans l'étude des dossiers et les réticences bancaires qui demeurent « un obstacle de taille quant au décollage économique de la région », ont-ils noté. Les animateurs de cette rencontre n'ont pas été chiches en information, puisque l'un d'eux annoncera en exclusivité la création imminente d'une banque spécialisée dans ce genre d'investissement. Il est à rappeler que la direction de la PMEA de Souk Ahras, qui compte 3 295 PME, est inscrite sur la liste des wilayas performantes d'après les responsables du secteur.