Quelle perspective pour la petite et moyenne entreprise (PME) et comment l'impulser au rang de l'exigence du défi de la compétitivité ? Comment la hisser aux normes et standards internationaux dans un environnement économique marqué par une compétitivité acharnée ? Enfin, comment éliminer ou du moins réduire les contraintes qui se dressent devant la PME ? Telles sont en gros les interrogations essentielles posées lors de la journée d'information sur le programme national de mise à niveau, organisée dans la wilaya par l'Agence Nationale de Développement de la PME, en présence de son premier responsable, M. Mehdi Méchraoui. Les participants, venus des wilayas de Tindouf, de Naâma, d'El Bayadh et de Béchar, ont pu mesurer sur place l'étendue des difficultés auxquelles est confrontée la petite et moyenne entreprise. Créée par décret exécutif 05/165 du 03 mai 2005, l'Agence Nationale de Développement de la petite et moyenne entreprise (ANDPME) se propose de mettre en œuvre un programme national de mise à niveau des PME, d'évaluer l'efficacité de l'exécution des programmes sectoriels et d'apporter des correctifs nécessaires. Elle a également pour mission de promouvoir l'innovation et l'usage par celles-ci de nouvelles technologies de l'information et de la communication et de coordonner, en relation avec les structures concernées, les différents programmes de mise à niveau du secteur de l'entreprise. Le responsables de l'Agence n'a cessé de rappeler au cours de son intervention que la PME reste et demeure le pivot de la création de richesses et que son essor repose fondamentalement sur une gestion rationnelle des ressources qui, malheureusement a-t-il affirmé, fait défaut. Dans cet esprit, un opérateur économique a posé concrètement le problème de la dissolution de plusieurs entreprises, aussitôt créées, parce que leurs promoteurs ne disposaient pas au départ d'une formation managériale, ni d'aucune assistance en vue de leur pérennité. Une association nationale de formation de jeunes opérateurs économiques existe et active à Bordj El Kiffan (Alger) et il suffit de se rapprocher d'elle, lui a-t-on fait savoir. Pour un autre intervenant, il faut impérativement impliquer l'Université dans le processus de mise à niveau et à défaut de cette implication le programme de mise à niveau sera compromis, a-t-il clamé. M. Mechraoui informe l'intervenant de la création récente d'entreprises innovantes aidées par l'Agence, en citant la sortie d'une promotion des universitaires d'El Harrach. Il est indispensable, rétorque un participant, de décentraliser l'Agence par le biais de la création d'antennes locales si l'on veut réellement propulser et promouvoir la PME. Le directeur de l'Agence a annoncé qu'une revue sera éditée à partir de janvier 2008 et destinée aux opérateurs économiques pour répondre, a-t-il indiqué, aux préoccupations en matière d'information sur l'ensembles des problèmes concrets qui se posent à l'entreprise et les dirigeants seront appelés à travers des communications téléphoniques à saisir le siège de l'ANDPME. Mais, un entrepreneur d'El Bayadh a posé crûment le problème de la bureaucratie à laquelle font face ses pairs au niveau de la CASNOS de la wilaya. « C'est un phénomène qui sévit à travers toutes les régions du pays. Pour le combattre il faut du temps. Il s'agit d'une mentalité qu'il faut faire évoluer. A la base de la bureaucratie il y a le détenteur d'une parcelle de pouvoir qui veut toujours démontrer qu'il l'exerce sans partage et arbitrairement. Agissez dans le cadre d'une association pour dénoncer ces abus de pouvoir bloquants », a-t-il conseillé à cet opérateur. Il a ajouté que les pays émergeants l'ont été grâce à la performance des PME.