La cadence des projets à Alger ne peut qu'être renforcée. Tel est le souhait de la délégation de la commission économique du sénat qui a visité quelques projets en chantier dans la capitale en compagnie des services de la wilaya. La première halte de cette délégation a été la station de dessalement du Hamma mise en fonction en février. Une rumeur sur une éventuelle pollution pouvant l'affecter s'en est suivie. Niet pourtant des responsables de l'entreprise de gestion. « Rien ne sort du port. Nous disposons de détecteurs en temps réel et la station s'arrête en cas de pollution avérée », relève Georges El Haddad, directeur général de Hamma Water Desalination (HWD), en relevant que des pompes ont été installées autour du périmètre de la prise d'eau. Pour lui, les trois machines pompent l'eau ramenée dans des tuyaux se trouvant à quelque 500 mètres de la station et à une profondeur de 10 mètres. De probables répercussions sur l'environnement ? Nullement. Pour le directeur, la Banque mondiale n'aurait pas financé en partie le projet si les d'études d'impact environnemental ont révélé le contraire. Satisfecit aussi de la part des responsables de l'ADE qui contrôle la qualité et la quantité de l'eau fournie. Le directeur de l'hydraulique relève à cet effet qu'au plus tard juillet 2008 les Algérois auront de l'eau 24h/24. « Le projet de la station avec les différentes sources d'approvisionnement est ambitieux. Des paramètres en ont empêché la réalisation. Seulement 50% des Algérois ont accès à l'eau H24, les autres 30% à échéance plus ou moins irrégulière, alors que 15% reçoivent l'eau un jour sur deux », insiste-t-il. Autre projet « d'importance », le métro d'Alger qui tire en longueur. Destination de la délégation : la station Mer et Soleil de Hussein Dey, l'une des dix que compte le tracé, est la plus avancée. Devant être livrée fin décembre, le chantier connaît une réelle avancée avec la pose effective des rails. Devant être « relié » au métro et autres modes de transport, le tramway connaît quelques problèmes. Selon les responsables d'Alstom, rencontrés sur le chantier des ateliers de remisage de Verte Rive, à Bordj El Kiffan, les déviations des réseaux souterrains n'ont guère été faciles. « 7 mois d'études ont été ainsi nécessaires. Les expropriations est l'autre aspect non moins difficile. Pas moins de 70 familles furent touchées », atteste Christian Saussier, directeur des opérations de l'entreprise en relevant qu'un occupant d'une ville n'est pas décidé à entendre raison, malgré la promesse de l'entreprise du métro d'Alger (EMA) de « déloger » en avril. Autre halte, la faculté de mathématiques à l'USTHB de Bab Ezzouar devant, s'enorgueillit-on, constituer un pôle d'excellence. Pour M. Hadjar, recteur de l'université, des laboratoires et des places pédagogiques devaient « venir en appoint » du flux d'étudiants toujours plus grand. « Pas moins de 1500 enseignants permanents et 128 professeurs, en plus des 4024 inscrits en postgraduation, se trouvent à Bab Ezzouar », insiste le recteur en assurant que 200 diplômés sortent chaque année dont seulement 1400 ingénieurs. « Avec 141 docteurs nous pouvons pourvoir aux besoins des autres universités du pays sans que les compétences ne soient négligées par nous. On peut en recruter toujours », relève-t-il. Des problèmes, l'USTHB en connaît aussi, surtout ceux liés à son environnement immédiat. Plus loin, le quartier des affaires prend forme. Devant abriter pas moins de 1,5 million de m² de bureaux, l'espace, dont l'opérateur aménageur n'est autre que l'Agerfa, a vu l'édification de 7 immeubles sur les 37 prévus dans cet espace qui doit « métropoliser » Alger.