Même si au demeurant, le trafic automobile a sensiblement diminué de volume, l'appel lancé par l'AMCB, l'Athletic Méditerranée club de Béjaïa pour faire de vendredi passé une journée sans voitures, n'a pas eu tout l'écho escompté. Seule la grande avenue de la Liberté a échappé aux sempiternels embouteillages de la semaine car, coïncidence, faisant partie du parcours du 3e semi-marathon de la ville de Béjaïa. Durant donc toute la durée du passage des marathoniens, l'avenue a été fermée à la circulation contenant dans les voies adjacentes des files de véhicules dont les chauffeurs n'ont pas, pour une raison ou une autre, répondu au mot d'ordre de l'AMCB. Pourtant faisant le point à chaud sur l'impact de l'opération, ses initiateurs disent avoir mis en œuvre une organisation qui n'a rien laissé au hasard. Un comité renforcé d'une cinquantaine de personnes avec la collaboration de l'association culturelle d'Ighil Ouazzoug (qui a eu pour idée de mettre dans le coup des clowns) de l'association de défense de l'environnement Véga 2000 (auteur de l'exposition sur le thème grave de la préservation de l'environnement et qui est organisée à même l'aire de l'arrivée du marathon). Une campagne médiatique tous azimuts (presse écrite, radio, télévision), l'affichage de l'appel dans les principaux axes routiers de la ville, dépliants, une caravane de scouts, un défilé de promotion le 1er mai. Il est vrai qu'une telle opération nécessite une collaboration à grande échelle. Fatah Haddad, président de l'AMCB, affirme à ce titre que pas une seule institution n'a été oubliée citant, entre autres destinataires de l'appel l'APC, l'APW, la direction de l'environnement, la direction et le syndicat des transports. Mais, regrettera-t-il, « la collaboration n'a pas été au rendez-vous ». Nonobstant le défaut d'envergure organisationnelle, il va sans dire que les résultats à relativiser avec le fait qu'il ne s'agit que d'une deuxième expérience, promettant un meilleur impact à l'avenir.