L'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref) lancera à la fin du mois de mai la première vente aux enchères des 11 actifs au niveau de la wilaya de Blida, a annoncé cette agence dans un communiqué rendu public. Cette opération, la première du genre, sera suivie par d'autres dans les semaines à venir, souligne la même source. L'Aniref passe donc à l'action en mettant à la disposition des opérateurs économiques les disponibilités foncières récupérées suite à la dissolution d'entreprises publiques économiques ou celles inexploitées par certaines entités du secteur public. Ces mesures ont pour objectif de mettre fin à la tension qui existe sur le foncier industriel et offrir des solutions aux investisseurs détenteurs de projets. L'agence avait commencé par mettre en place dix représentations régionales afin de gérer au niveau local les disponibilités foncières pour les besoins de projets d'investissement. La création de ces entités répond au souci de décentraliser les activités de cette institution pour plus d'efficacité et de rapidité dans le traitement des dossiers, avait indiqué récemment à la presse Mme Mokraoui, directrice générale de l'Aniref. Ces agences régionales seront autonomes et auront un pouvoir de décision qui leur permettra de trancher sans passer par la tutelle au niveau central. Les premiers cinq mois à la tête de l'Aniref ont été mis à profit pour faire un état des lieux et un diagnostic sur la situation du foncier industriel. L'Aniref s'attelle de ce fait « à simplifier et à expliquer la procédure et les modalités d'acquisition » aux demandeurs. Ces derniers peuvent s'informer sur les disponibilités foncières existantes en consultant le site internet de l'agence (aniref.com). Dans le même sillage, un guide du foncier qui détaille la démarche à suivre pour bénéficier d'une assiette foncière a été élaboré à l'intention des investisseurs. Cette initiative de l'Aniref est la première du genre en Algérie. L'Aniref a d'ores et déjà récupéré des actifs inoccupés répartis à travers le territoire national. Les investisseurs sont appelés à explorer le grand potentiel qui se situe en dehors de la capitale Alger. « Il y a des possibilités à des prix raisonnables, notamment à Blida, à Bouira, à Boumerdès et à Tizi Ouzou. Il y a des zones industrielles vides. On ne peut pas continuer à investir à Alger qui étouffe », avait indiqué à ce propos la première responsable de l'Aniref.