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Du « choc des civilisations » au « choc de l'ignorance »(1) ou la manipulation de l'histoire
Publié dans El Watan le 18 - 05 - 2008

La liberté, ils l'ignorent, les propriétés, ils n'en ont point, la force est leur Dieu. Quand ils sont longtemps sans voir paraître ces conquérants exécuteurs des hautes justices du Ciel, ils ont l'air de soldats sans chef de citoyens sans législateur et d'une famille sans père »(2).
Ainsi s'exprimait Chateaubriand en parlant des Orientaux. Du XVIIIe au XXe siècles, les penseurs occidentaux se sont évertués, dans leur très grande majorité, à comparer les peuples d'Orient à « des hordes barbares » que leur nation était en droit ou en devoir, c'est selon que l'on soit de droite ou de gauche, de « civiliser ». Karl Marx lui-même confirmait ce tutorat ou cette « mission » en disant d'eux : « Ils ne peuvent se représenter eux-mêmes, ils doivent être représentés » (3). La mode est, de nos jours, toujours selon ces « civilisateurs », ressuscitée en néo conservateurs et « nouveaux philosophes », qu'il serait plus juste d'appeler « nouveaux réactionnaires »(4) de « démocratiser », avec le même esprit paternaliste. A tel point que cet « autre oriental » n'évoque plus généralement chez l'Occidental que l'idée « de hammam, de harem ou de voile » quand ce ne sont pas, dans la majeure partie des cas, du fait d'une vision bornée de l'histoire, les notions « de violence, d'islamisme mêlé de terrorisme et d'intégrisme ». Le défunt philosophe palestinien Edward Saïd se révoltait contre cet étiquetage : « On démonise et on déshumanise une culture entière de façon à transformer les musulmans en objet d'une attention thérapeutique et punitive. »(5) Se lançant dans des croisades d'un autre type, substituant la plume au sabre, nombre d'historiens européens se sont complu, des siècles durant, à manipuler l'histoire en réduisant, par ignorance ou par suffisance, les origines de leur civilisation au génie athénien et romain. La création du Groupe de recherche et d'études sur la civilisation européenne (GRECE) entre dans cet ordre d'idées. Ils occultaient, de ce fait, l'apport plurimillénaire des civilisations orientales, qu'elles fussent égyptiennes ou assyro-babyloniennes tant sur les plans des croyances, de l'écriture, de l'astronomie, des mathématiques, de l'architecture, de la médecine. Cette manipulation de l'histoire a eu pour dessein de faire accroire que les peuples de la région ont été de simples traducteurs et adaptateurs des Grecs, quand ce ne fut pas des colporteurs d'inventions chinoises... En fait, elle a jeté les jalons de la division des peuples et des nations, justifiant ainsi le « choc des civilisations » en procédant d'une vision raciste de l'histoire de l'humanité par le rejet et le mépris de « l'autre », au grand avantage du complexe militaro- industriel qui a fait du Moyen-Orient le plus grand marché d'armement de la planète
Des croyances...
La Grèce antique est née de l'Orient et a bénéficié de plus de quatre millénaires d'expériences, de connaissances et de mythes accumulés par les Empires égyptien et assyro-babylonien. Avant que la déesse de l'amour, Ishtar, qui donna en Grec le mot aster (astre), ne fut vénérée sous le nom d'Aphrodite par les Grecs et de Vénus par les Romains, elle l'était déjà, plus de 2000 ans auparavant en Mésopotamie et sous le nom d'Isis en Egypte, avec la même cosmogonie... Alors que la Grèce attendait patiemment de prendre le relais de l'Orient, près d'un millénaire avant que le célèbre poète Homère ne compose l'Iliade et l'Odyssée, vers 850 av. JC, l'Egypte jouissait déjà des bienfaits d'une civilisation épanouie sous le règne du Pharaon Thoutmosis III tandis qu'à Babylone, Hammourabi codifiait la coutume et la procédure en même temps qu'il dotait ses Etats d'un même droit contractuel appelé à devenir la coutume internationale du commerce dans toute l'Asie proche-orientale. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si le Dieu soleil, vénéré sous le nom de Ra, en Egypte et celui d'El ou Al en Mésopotamie, a donné Hel dans le Grec primitif, puis Hélios en Grec classique, désignant également le Dieu soleil... ce qui explique l'étymologie, en langue dite sémitique de nombreux prénoms originaires d'Orient, occidentalisés et sanctifiés par l'Eglise depuis plusieurs siècles. Pour ne pas les évoquer tous, on citera entre autres, Michel (Milk El : propriété de Dieu) Daniel (Din El : religion de Dieu), et Samuel (Ism El : nom de Dieu) dont le diminutif a donné... (l'Oncle) Sam. Sans parler de Pierre (Boutros), Paul (Baal), Jacques (littéralement : il est venu à toi), Jean (Yahia : qu'il vive), Marie (Mériem), et de bien d'autres encore. Nombre de néo conservateurs et racistes de tout poil portent des prénoms d'origine orientale, comme M. Jourdain faisait de la prose sans le savoir... L'appellation d' « El-AL » donnée à la compagnie aérienne israélienne, n'a pas été fortuite et montre bien la volonté des premiers dirigeants de l'Etat d'Israël, de dominer les peuples de la région qui ont déclaré, il y a des millénaires, leur soumission à El ou Al, par crainte d'évoquer son nom dans son entièreté (6) Allah. Aveuglés par la puissance qui leur est, momentanément, déléguée par le puissant du moment (USA), ils veulent imiter Jacob, « fondateur de la maison d'Israël » à qui Dieu aurait dit : « On ne t'appellera plus Jacob, mais Israël car tu as lutté avec Dieu (toute une nuit) et avec les hommes et tu l'as emporté »(7)... d'où l'étymologie biblique du mot Israël (8) Siraa (israa) qui signifie lutte, en arabe. Dans le but d'effrayer leurs puissants voisins assyriens et babyloniens, cette légende fut imaginée par les descendants des prêtres monothéistes égyptiens, de qui les hébreux(9) sépharades sont les descendants. S. Freud ne s'y est pas trompé en affirmant que Moïse était Egyptien(10). De l'avis de nombreux égyptologues, cet exode vers la terre de Canaan (Palestine) fut ordonné entre le XVe et XIVe siècles av. JC, pour marquer le retour à la croyance polythéiste, après la disparition (ou l'exode...) du Pharaon monothéiste Akhenaton (Akhou Adon) d'où est tiré le nom donné à Dieu par les juifs sépharades « Adonai ». En réalité, c'est dans l'appellation que se donnaient les Egyptiens à eux-mêmes depuis des millénaires : Misra, que l'on peut tirer l'étymologie du mot Israël. En effet, il est de plus en plus admis de nos jours que dans la langue parlée en Egypte ancienne, on retrouve des dominantes berbères et libyques (11). En langue berbère, mis signifie fils, d'où Mis Ra : fils de Ra. Pour s'intégrer durablement en terre de Canaan, les prêtres monothéistes chassés d'Egypte adoptèrent le Dieu El ou Al dans leurs croyances, sans pour autant oublier Ra et la terre de leurs ancêtres « souvenez vous de la sortie d'Egypte » commémorée à ce jour lors des prières de la Pâque juive (Pessah), à l'occasion du cérémonial de la Haggadah (12). Ce n'est encore pas un hasard si ces prêtres monothéistes ont fait de la pyramide leur symbole : l'étoile de David représente en fait deux pyramides juxtaposées. L'une à l'endroit et l'autre à l'envers. De plus, l'influence de la pensée égyptienne et mésopotamienne sur les écrits bibliques est un fait incontestable. Les sources du livre des proverbes sont à chercher dans les maximes de la sagesse d'Aménémopé de même que celles du livre de Job et de l'ecclésiaste se trouvent dans le dialogue d'un Egyptien avec son âme. Ce n'est encore pas un hasard si ces prêtres monothéistes ont fait de la pyramide leur symbole : l'étoile de David représente en fait deux pyramides juxtaposées. L'une à l'endroit et l'autre à l'envers. De plus, l'influence de la pensée égyptienne et mésopotamienne sur les écrits bibliques est un fait incontestable. Les sources du livre des proverbes sont à chercher dans les maximes de la sagesse d'Aménémopé de même que celles du livre de Job et de l'ecclésiaste se trouvent dans le dialogue d'un Egyptien avec son âme. C'est donc Misraei, les fils de Ra et El qui est à l'origine du mot « Israël », le M ayant été été supprimé pour faire référence, par un jeu de mot propre à la langue dite sémitique, « à la lutte... avec Dieu », devant servir d'épouvantail aux puissants voisins frontaliers.Pour donner un caractère sacré, donc indiscutable, à l'occupation de la terre de Canaan, alors sous domination égyptienne, ces prêtres, colons malgré eux à cette époque précise, sortirent de leur sac à malices une nouvelle légende « La terre promise » pour déposséder les Cananéens. Convaincus qu'ils étaient de leur supériorité raciale, ils évoquèrent « la race sainte ne devant pas être mélangée aux autres » (13) tout en se donnant le statut de victimes, prétextant avoir été « esclaves des Pharaons » (14) alors qu'ils étaient, en réalité, une caste privilégiée et très fermée, se proclamant « élue de Dieu » pour se placer au-dessus des autres. De nos jours, cette volonté de domination, soutenue par un certain Occident en mal de revanche, apparaît clairement sur le drapeau de l'Etat hébreu : les deux traits parallèles, de couleur bleue, désignent symboliquement le Nil et l'Euphrate et délimitent ainsi la région sur laquelle ils voudraient faire régner, en maîtres absolus, l'ordre de David.
A l'écriture
Un tableau comparatif des alphabets phénicien et grec montre à l'évidence que la presque totalité des lettres grecques a été reprise intégralement, graphiquement et phonétiquement, de l'alphabet phénicien. Ainsi de l'alpha, bêta, gamma, delta, epsilon, vau, zêta, (h)éta, kappa, lambda etc, pour ne pas les citer toutes.. Hérodote l'appelait d'ailleurs « phoinikeia »(15). Il en est de même de l'alphabet hébraïque qui s'est inspiré du nombre de lettres de l'alphabet phénicien en reprenant, graphiquement et phonétiquement les principaux signes de l'alphabet hiératique égyptien, genre de sténographie des hiéroglyphes(16). Ainsi du beth, guimel, daleth, reche, chin, tav, yod, khaf, lamed, du mêm etc. l'on se demande dès lors, quelles sont les raisons qui poussent certains « chercheurs » occidentaux à faire de l'hébreu le fil d' Ariane de leurs recherches orientales... En fait, on les comprend mieux : ceux-là mêmes qui étaient hier les pourfendeurs du juif « déicide, fourbe et scélérat » qu'ils mettaient dans le même sac que l'arabe, sont devenus les nouveaux adeptes de « la civilisation judéo chrétienne ». Le but inavoué de ces spécialistes manipulateurs, auxquels se sont joints certains « nouveaux philosophes », assidus des grands médias, et pour la plupart d'origine ou de confession juive, étant de marginaliser la langue arabe, héritière de ce riche passé linguistique assyro babylonien et égyptien, et par delà, l'Islam. Quel enfant du monde arabe ne comprendrait pas les dernières paroles de Jésus Christ, au moment de sa crucifixion : « Allah, limadha sabactani ? ». Littéralement « Allah, pourquoi m ‘as-tu devancé ? ». Il n'est en effet pas bien venu de dire que la langue arabe découle de l'Araméen. Comme il n'est pas convenable de révéler que le signe de la croix, symbole de la chrétienté, de même que la notion de Trinité, trouvent leurs origines en Egypte. Les fresques des salles mortuaires des Pharaons ne montrent elles pas le Dieu Anubis, qui a donné en arabe le mot annabi, le messager, tendre une croix ansée au Pharaons afin qu'ils ressuscitent Les Egyptiens avaient fait de ce signe le symbole de la résurrection... De même, il n'est pas inutile de souligner l'ignorance, feinte, d'un certain chroniqueur de l'hebdomadaire Le Point (17) qui, dans son bloc-note, était tout fier de s'adresser aux musulmans modérés « qui acceptent de se voir débiteurs de l'autre Livre, le premier, le juif – la Bible – l'arrogance fondamentaliste ou le travail sur la lettre ? C'est tout le problème de la dette ». En effet, ce « nouveau philosophe » très arrogant et tablant sur l'inculture de ses lecteurs, manipule à sa guise le passé historique de la région. En fait, et en sus de ce qui a été souligné précédemment, « toute la genèse biblique, le chaos primitif, le déluge, l‘arche, la tour de Babel, la confusion des langues etc, sont des récits que l'on retrouve absolument identiques dans les plus vieux textes cunéiformes. Le nom donné à Dieu par les juifs, comme le nom d'Allah par lequel les musulmans l'inv oquent, sont tous deux babyloniens par leurs racines Al ou El qui désignait en Chaldée, l'Etre Suprême »(18)
Et de la division du temps...
Le calendrier égyptien, conçu vers 3400 avant Jésus-Christ(19), fut la première réalisation connue de l'application des nombres à des observations précises dont nous gardons à ce jour le témoignage. Il est le résultat de 50 années d'observations portées sur les intervalles entre les crues fluviales du Nil par les astronomes égyptiens. Notons au passage l'origine arabe (ou araméenne) du verbe observer (absara). Ces calculs aboutirent à déterminer que l'année comportait 365 jours. Le cycle de l'agriculture étant conditionné par les crues du Nil, il fallut aux astronomes égyptiens un siècle pour se rendre compte que leur calendrier comportait une légère erreur (6 heures sur 365 jours !...) puisqu'au bout de 100 ans, le décalage des saisons, appelées inondations, Semailles et Moissons, était de 25 jours. Mais l'ingéniosité de ces astronomes leur fit découvrir une autre méthode pour corriger cet infime décalage. Sous la latitude de Memphis, ils observèrent que le lever héliatique de Sirius, appelé Sothis par le Egyptiens, coïncidait avec le début des crues du Nil. Ainsi, la prévision exacte du cycle agricole était elle préservée. Ce fut un savant d'Alexandrie, du nom de Sosigénès, qui fut chargé par Jules César de la réforme du calendrier en l'an 46 av. J.C. Sa réforme consista à ajouter un 24 février bis tous les quatre ans. Voici pour le calendrier dit « Julien » qui doit tout à l'Egypte... et qui devrait nous amener à reconsidérer un certain adage : « rendre à... l'Egypte ce qui appartient à César. » Le calendrier dit grégorien, en usage à ce jour, n'en modifie pas, ne serait-ce que d'une seconde, l'exactitude. Par la bulle « inter gravissimas » promulguée le 24 février 1582, le pape Grégorie XIII décida de porter le mois de février à 29 jours tous les quatre ans. Voici pour le calendrier qui a cours de nos jours, qui, lui aussi, doit tout aux civilisations égyptienne et assyrienne qui, elle aussi, connut très tôt l'année de 365 jours et un quart et la division du jour en deux parties de 12 heures chacune. De même que le système de calcul par dix et par douze, l'ensemble 60 incluant la division du cercle en 360 degrés, le degré en 60 minutes et la minute en 60 secondes. Les Babyloniens avaient imaginé le cycle de 86 400 ans représentant une journée de la vie de l'univers. Dans ce système, l'année de 365 jours représentant la seconde, 60 années la minute et 3600 ans une heure de la révolution universelle. On comprend, dès lors, que le Grec Thalès de Milet se soit inspiré des règles de l'astronomie babylonienne et égyptienne pour les transmettre à la science grecque. Ce n'est donc pas un hasard si des réalisations architecturales aussi gigantesques que sont les pyramides ou les temples de Kamak ont pu être réalisées en ces temps reculés. Elles témoignent d'une très grande maîtrise des calculs, de la géométrie, des fonctions, de l'espace à trois dimensions, des rapports entre les lignes droites et les courbes, des nombres complexes et logarithmiques. Ne faisait-on pas voyager en Egypte tous les sages grecs depuis Lycurgue et Pythagore en passant par Platon et Apollunius de Tyane ? (A suivre)
Notes de renvoi :
1- Choc de l'ignorance a été utilisé par Edward Said en réponse à S. Hutington.
2- Chateaubriand dans Itinéraire de Paris à Jérusalem.
3- Karl Marx dans Le XVIII Brumaire de Louis Napoléon Bonaparte.
4- M. T. Maschimo dans Le Monde diplomatique d'octobre 2002.
5- Edward Said dans le journal The Nation en réponse à Judith Miller.
6- Cette ancienne tradition est d'ailleurs demeurée dans la croyance juive.
7- La Bible, Genèse 32-24 à 29, ancien testament, traduction œcuménique, texte intégral.
8- La Bible, Genèse 33, ancien testament, traduction œcuménique, livre de poche.
9- Hébreux vient de l'araméen, puis de l'arabe « abaru » : ils ont traversé.
10- Sigmund Freud dans Moïse et le monothéisme.
11- Guy et M. Rachet dans Dictionnaire de la civilisation égyptienne.
12- Haggadah (de l'arabe hakada), cérémonial mimant la sortie d'Egypte.
13- La Bible, Néhémie 9-2 et 13, traduction œcuménique, texte intégral.
14- Aucun égyptologue n'a confirmé l'existence d'un esclavage de juifs en Egypte.
15- Hérodo te, V-58.
16- Les hiéroglyphes comptent environ 3000 signes.
17 - B. H. Lévy dans Le Point n°1578 du 13/12/2002.
18- Gustave Lebon dans Les Premières civilisations, Flammarion 1889.
19- Adward Meyer situe la naissance du calendrier égyptien en l'an 4236 av. J.C.


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