Le seuil du chiffre d'affaires des entreprises relevant de la compétence de la direction des grandes entreprises (DGE) sera révisé, a annoncé hier le directeur général des impôts, Abderrahmane Raouya. Ce seuil sera fixé dans les prochains jours, a-t-il déclaré, en marge d'un séminaire sur le nouveau système comptable qui s'est tenu à l'Institut supérieur de gestion et de planification. M. Raouya n'a pas précisé si le seuil du chiffre d'affaires sera revu à la hausse ou à la baisse. Actuellement, seules les entreprises dont le chiffre d'affaires annuel est supérieur ou égal à 100 millions DA relèvent de la DGE, en sus des personnes morales ou groupements de personnes morales de droit ou de fait exerçant dans le domaine des hydrocarbures et des sociétés implantées en Algérie, membres de groupes étrangers, ainsi que celles n'ayant pas d'installation professionnelle en Algérie. M. Raouya a indiqué par ailleurs que l'administration est appelée à s'adapter au nouveau système comptable. Il a signalé dans ce sillage que des dispositions allant dans ce sens seront introduites dans la loi de finances pour l'exercice 2009. Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a souligné pour sa part dans un message qui a été lu par l'un de ses collaborateurs, que l'adoption du nouveau système de comptabilité est une nécessité dictée par le réalisme économique. « Le nouveau système a pour socle conceptuel les normes de comptabilité internationale et les normes internationales d'information financières IAS/IFRS. Les normes de comptabilité et d'audit ne peuvent plus être conçues uniquement par rapport aux besoins des partenaires économiques et sociaux nationaux, mais doivent prendre en compte aussi la dimension internationale et les exigences des investisseurs étrangers et des marchés financiers en général », a-t-il affirmé. Selon lui, le nouveau dispositif permettra aux institutions financières d'avoir une meilleure visibilité. « Les banques et les entreprises d'assurance qui constituent le noyau dur du système financier et de toute activité économique de l'Etat et tout ce que cela implique en termes d'épargne et de prudence, ont plus que jamais besoin d'informations financières aussi pertinentes que fiables, aussi intelligibles que comparables, reflétant une image fidèle, sincère et transparente des comptes et de la situation patrimoniale et de trésorerie des entreprises et entités », a-t-il relevé en substance. Mohamed Djahdou, directeur général de la comptabilité, a indiqué de son côté que la procédure inhérente à la mise en œuvre du nouveau système est au stade final. « Les décrets d'application sont prêts. Ils ont été adoptés par le conseil du gouvernement et seront bientôt publiés dans le Journal officiel », a-t-il confié. Un programme de formation qui comprend des séminaires pour les experts comptables, les commissaires aux comptes et les comptables a été mis en place pour adapter les connaissances de ces professionnels aux nouvelles normes. Les départements concernés entendent aussi adapter les programmes d'enseignement des établissements qui dépendent des ministères de l'Education, de l'Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle.