La Chambre d'agriculture de Biskra a organisé, hier, dans la salle des conférences de la wilaya, une Journée d'étude sur l'agriculture biologique animée par des spécialistes algériens et étrangers, à l'instar des responsables des entreprises privées Atlas-Agro-Suisse et Ecortet œuvrant dans les domaines de la valorisation, de la protection et de la certification des produits agricoles biologiques. Dans son intervention devant un parterre composé des autorités locales, des cadres et autres jeunes exploitants agricoles, le DSA a procédé à la présentation de son secteur, dont la plasticulture et la phœniciculture (environ 3,5 millions de palmiers-dattiers) se taillent la part du lion dans les systèmes d'aides et de subventions prodiguées par le ministère de l'Agriculture et qui ont permis de hisser les Ziban au rang de première wilaya verte du pays. M. S. Mohamedi, conseiller auprès du ministre délégué au Développement rural, a succinctement fait le tour de la culture bio, de ses multiples exigences et des avantages considérables qu'elle peut générer, du moment qu'elle séduit les consommateurs des pays industrialisés offrant ainsi de nouveaux débouchés à plusieurs variétés de nos primeurs. Cette forme d'agriculture, que les anciens fellahs des Ziban pratiquaient naturellement jadis sans s'en rendre compte, « exclut totalement l'utilisation d'engrais de synthèse, de pesticides, de régulateurs de croissance... », n'en est malheureusement qu'à ses premiers balbutiements dans notre pays, puisque en tout et pour tout, nous n'avons que 12 exploitations agricoles bio, 8 à Biskra, 2 à El Oued et 2 autres à Ouargla, que l'Etat entend accompagner et encourager dans leur lente ascension, et pourquoi pas leur généralisation à travers la région. Quant au Dr M. Hassani, directeur général d'Atals Agro, une entreprise suisse regroupant des sommités dans le domaine de la lutte intégrée, il a axé son intervention sur le concours que ses collaborateurs sont prêts à fournir aux agriculteurs algériens soucieux de se familiariser et de mettre en place des programmes de lutte intégrée et biologique afin de protéger durablement leurs produits bio, des programmes utilisant, a-t-il précisé, des moyens de détection chimique, comme les pièges à phéromones, par le biais de la « confusion sexuelle » pour induire en erreur et empêcher l'accouplement des insectes et autres papillons, dont les larves sont responsables de dégâts considérables causés aux plantes et aux arbres fruitiers. Enfin, le responsable de l'Ecortet s'est appesanti sur la totale indépendance de son entreprise en matière de certification et son accréditation à l'IAF pour l'Europe et au standard USDA, en ce qui concerne les USA. La journée d'étude s'est terminée pour les nombreux participants, par la visite sur le terrain que la Chambre d'agriculture de Biskra a programmée dans deux exploitations agricoles privées l'une à Tolga, la capitale de Deglet Nour, et l'autre à Elghrous, un hameau qui, en l'espace d'une vingtaine d'années, est devenu le plus important pôle de la culture maraîchère sous serre en plastique du pays.