Il y a un équilibre entre l'offre et la demande et les stocks sont bons pour répondre aux besoins du marché, l'Opep n'a pas pris de décision pour augmenter la production, chaque Etat est souverain dans ses prises de décision », a déclaré hier le ministre de l'Energie et des Mines et président de l'Opep, Chakib Khelil, en réponse à une question sur la décision de l'Arabie Saoudite d'augmenter sa production. Le ministre qui s'exprimait en marge du Forum du quotidien El Moudjahid a aussi laissé indiquer que les responsables de l'Opep avaient déjà déclaré à plusieurs reprises qu'une augmentation quelconque de la production n'aura aucun impact sur le marché et qu'au contraire elle a peut avoir un effet contraire. Le marché a réagi tout de suite mais a repris son ascension et le plafond de production globale a été maintenu, a constaté le ministre. A la question de savoir si l'Opep allait se réunir pour décider d'une augmentation, le ministre a rappelé que l'Opep a décidé d'une réunion le 9 septembre et il n'y aura pas de réunion avant le 9 septembre. « Nous allons échanger nos points de vue entre pays membres. Il y a des pays membres qui ne peuvent pas atteindre leur quota de production et il y a des membres qui peuvent aider à équilibrer le marché, c'est ce qui s'est passé avec l'Arabie Saoudite », a-t-il précisé. A la réunion du mois de septembre, l'Opep étudiera le marché. « A ce moment-là, nous prendrons la décision qu'il faut, s'il faut augmenter la production à ce moment-là et je ne pense pas qu'il y aura une augmentation », a indiqué M. Khelil. « L'Opep, et même l'Agence internationale de l'énergie, a dit que la croissance de la demande cette année sera moindre par rapport à ce qui était attendu au début de l'année, parce que le marché subit la crise aux Etats-Unis. Il y a une baisse de la demande et on est au même niveau de production. Il y avait un problème des pays non membres de l'Opep qui n'ont pas atteint leur objectif de production, on s'attendait à ce que ces pays atteignent leur objectif, on a vu que la Norvège, la Russie et le Mexique n'ont pas atteint leur plafond de production. Si on voit qu'il y a une demande réelle sur le marché, on augmentera », a ajouté le ministre. A la question de savoir de combien sera cette augmentation, le ministre a répondu : « J'ai dit peut-être, j'ai dit qu'il n'y a pas de déficit parce que la demande est plus faible que prévu pour cette année à cause de la crise mondiale. » « Le seul problème, c'est le fait que les pays producteurs non-Opep n'ont pas produit ce qu'ils devaient produire et certains pays membres de l'Opep, à cause des problèmes qu'ils ont au niveau interne, n'ont pas produit aussi, donc maintenant on pourra les compenser, mais il n'y aura pas un ajout net sur le marché mondial », a ajouté le ministre. Ces déclarations confirment la position arrêtée par l'Opep au mois de janvier passé de ne pas augmenter la production, vu la baisse de la demande mondiale de pétrole pour cette année.