Le ministre algérien de l'Energie et des Mines Chakib Khelil, également président de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a affirmé hier qu'en tant qu'Algérien, il serait favorable à une baisse de production mercredi car il prévoit une baisse de la demande. En tant que ministre de l'Energie et des Mines de l'Algérie, “je préfèrerais baisser la production car la demande mondiale va baisser”, a-t-il dit lors d'un point presse à la veille d'une réunion de l'Opep à l'issue de laquelle un maintien de la production actuelle du cartel est largement attendu. “Il y a déjà un surplus d'offre” et “les stocks sont élevés”, a-t-il fait valoir. Il a rappelé qu'il y a dix ans, l'Opep n'avait pas coupé “à temps” sa production au moment de la crise asiatique, ce qui avait entraîné un effondrement des prix de l'or noir. “En 1998, cela a pris trois ans de bonne discipline à l'Opep pour rétablir l'équilibre du marché”, a-t-il souligné. “Il est donc important de baisser la production à temps”, a-t-il insisté. Toutefois, “il y a beaucoup de pressions pour augmenter les revenus” des pays producteurs, ce qui va à l'encontre d'une baisse de l'offre de l'Opep, et qu'une telle décision ne serait donc “pas aisée”. “Il y a plus de motivation pour augmenter que baisser l'offre”, a-t-il remarqué.