L'entraîneur Abdelhak Benchikha, récent champion de Tunisie avec le Club Africain, a assuré hier, lors du forum Echibek, que son retour au pays pour travailler dans un club local ou au niveau des catégories jeunes de l'équipe nationale n'est pas pour bientôt. « J'ai été sollicité par le président de l'USM Annaba, Aïssa Menadi, et M. Lefkir (officieusement puisqu'il n'est pas président), que je remercie au passage, mais je ne crois pas pouvoir revenir dans la conjoncture actuelle. Je veux vivre encore d'autres sensations avant de revenir travailler dans mon pays », dira Benchikha qui n'écarte pas l'idée de rempiler avec le Club Africain dont le contrat expire le 30 juin. « Il reste 48h pour l'expiration du délai, le président Kamel Idir m'a proposé de renouveler mon contrat, je dois étudier toutes les offres, mais il est fort probable que je reste au Club Africain. J'ai fait mon bilan et j'ai arrêté la date de la reprise (10 juin), si on se met d'accord sur un certain nombre de points je continuerai pour la stabilité de l'équipe et de ma famille », ajoutera-t-il. Benchikha dévoile une série de propositions reçues de clubs du Golfe dont Nadi Chaâb Emarati, Nadi Nadjrane, ainsi qu'un club qatari dont il refuse de citer le nom. Benchikha a ensuite évoqué avec les journalistes présents à la salle de conférence de la maison de la presse Tahar Djaout son expérience en Tunisie qu'il qualifie de fructueuse couronnée par un titre avec le prestigieux Club Africain. « C'est une bonne expérience, même si le début a été difficile avec une équipe qui a perdu plusieurs joueurs clés et d'autres qui étaient retenus en équipe nationale lors des jeux Africains d'Alger. Mais avec le travail et l'abnégation, nous sommes arrivés à nos fins et nous avons décroché le titre de champion de Tunisie », dira-t-il. Le conférencier estime que les conditions de travail étaient réunies aussi bien matérielles, infrastructurelles que pédagogiques. « La gestion du club est saine, ce qui m'a rassuré et aidé à mettre en pratique mes compétences prouvant du coup la valeur du technicien algérien et sa bonne formation », explique-t-il. Benchikha se dit donc fier d'avoir réussi là où plusieurs entraîneurs de renom ont échoué et ne cachera pas sa grande émotion d'entendre 60 000 supporters du Club Africain scander : « One, two, three viva l'Algérie ». L'invité d'Echibek conclura son intervention par souhaiter à l'équipe nationale de faire du chemin dans les éliminatoires du Mondial et de la CAN 2010, même s'il affirme que la mission est difficile.